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La détresse des basketteurs sur fauteuil roulant



La détresse des basketteurs sur fauteuil roulant
« Chez nous, la personne handicapée est souvent marginalisée. On nous sollicite uniquement lors des fêtes nationales et autres grandes manifestations. Sinon le reste du temps, on est complètement ignorés. » C'est en ces termes que Benghellab Abdelkader, le premier vice-président de la section Basket sur fauteuil roulant du Club Riadhi Handicapés El Harrach, présente la situation des handicapés en Algérie.Rencontré, le 3 décembre dernier à l'Ecole supérieure de la Protection civile d'El Hamiz (Alger), à l'occasion de la journée internationale des personnes handicapées, le responsable du club harrachi regrette surtout le manque de considération et l'indifférence totale dont souffre cette catégorie de la société. « Pensez-vous que la pension mensuelle allouée aux handicapés qui est de l'ordre de 4.000 DA est suffisante ' Cette somme est dérisoire. Elle ne représente même pas le 1/4 du montant du Smig. C'est vraiment honteux pour un pays comme l'Algérie », a déploré le responsable du CRHEH, qui s'interroge sur le silence des pouvoirs publics. « Nous avons participé à de nombreux séminaires et colloques où nous avions clairement exposé le problème aux autorités compétentes. Nous avons fait plusieurs demandes dans ce sens. Nous avons également demandé à ce que nous bénéficions des mêmes avantages que les enfants de chouhada en ce qui concerne les années de travail en vue de la retraite pour ceux parmi nous qui travaillent. Malheureusement, jusqu'à ce jour, nos doléances sont restées lettre morte. Franchement,nous n'arrivons pas à expliquer ce délaissement ». Pourtant, dira Abdelkader Benghellab, « nous ne demandons pas la lune. Nous ne cherchons ni logement, ni local. Nous voulons juste nos droits et un peu de considération. Figurez-vous, à l'issue de la saison 2015/2016, nous avions remporté le championnat national et décroché la seconde place lors des championnats arabes de la discipline disputés à Agadir. Malgré toutes ces belles performances, personne n'a daigné nous féliciter en guise d'encouragement. Même pas une petite réception au niveau de l'APC d'El Harrach », a-t-il regretté. Et de poursuivre : « Et dire que notre équipe a représenté dignement le pays sans oublier le fait que nous avons deux joueurs ayant porté haut les couleurs de l'Algérie lors des derniers jeux paralympiques de Rio de Janeiro. » Pour le responsable du seul club de basket-ball sur fauteuil roulant la discipline évoluant dans la wilaya d'Alger. « Les pouvoirs publics doivent accorder un intérêt particulier aux sports pour handicapés. Leur aide et contribution sera très précieuse pour le développement de notre sport », dira-t-il non sans souligner cette volonté de fer caractérisant cette frange de la société. Il donnera comme exemple, cet athlète, paraplégique de son état, qui se voit à chaque fois, contraint de faire le déplacement de la Pérouse à Oued Smar en changeant de bus à trois reprises, juste pour prendre part aux entraînements.
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