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La mercuriale maintient la pression



La mercuriale maintient la pression
Dur, dur de remplir les sachetsA une semaine de la fin du mois d'avril, les fruits et légumes maintiennent toujours leurs prix exagérés.Alors que le Ramadhan est annoncé pour le 27 mai prochain, la mercuriale poursuit toujours sa tendance haussière. Par conséquent, au fur et à mesure que le mois sacré approche, l'inquiétude des citoyens est de plus en plus grandissante. Elle est aujourd'hui plus que jamais à son comble, et ce, en dépit des nombreuses tentatives du gouvernement de rassurer la population, promettant à maintes reprises de réguler le marché des fruits et légumes et de mettre un terme à la spéculation qui y règne en maître. Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Abdeslam Chelgham, a d'ailleurs assuré la semaine dernière à Mostaganem que le gouvernement avait pris toutes les mesures afin d'assurer la disponibilité des produits de large consommation durant le mois de Ramadhan. Il a même annoncé que l'importation des semences de pomme de terre seraient définitivement supprimées dans les cinq prochaines années avec l'utilisation des semences locales, ce qui selon lui fera barrage aux spéculateurs. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, lui aussi, insisté sur la nécessité de garantir la disponibilité de tous les produits de large consommation lors du mois sacré. Ceci dit, ces garanties sont loin d'apaiser l'angoisse des citoyens qui, désemparés face à ce phénomène qui dure déjà depuis le début de l'année, ne savent plus à quel saint se vouer. Une simple virée aux marchés algérois, peut nous renseigner sur l'appréhension des petites gens, qui se disent déconcertés par cette situation qui de toute évidence ne trouve toujours pas de solutions concrètes. «Ces prix me donnent le vertige, ils sont à la limite de l'illicite, je n'arrive même plus à remplir mon couffin, d'autant plus que le Ramadhan n'est qu'à quelques semaines, où allons nous'», se plaint une vieille femme à un marchand de fruits et légumes. Comme cette femme, bon nombre de consommateurs aux revenus modestes, se demandent comment aborder le mois sacré.Ainsi, à une semaine de la fin du mois d'avril, les fruits et légumes maintiennent toujours leurs prix exagérés. Otage du phénomène des pratiques spéculatives, le marché de produits agricoles est pris dans une sorte de cercle vicieux qui fait qu'à chaque fois que l'on constate une légère baisse des prix de certains produits de large consommation, d'autres connaîtront immédiatement une hausse importante. On peut citer à titre d'exemple le prix de la pomme qui est écoulée à 1300 DA le kilo, ou encore de l'incontournable tomate qui elle oscille toujours entre 100 et 140 DA le kilo. La préoccupation du citoyen se justifie par ailleurs suite à la décision du gouvernement d'arrêter l'importation des viandes congelées, ovines et bovines. Cette mesure risque fortement de porter préjudice au consommateur, d'autant plus que 60% d'entre eux recourent à la viande congelée, vu les prix élevés de la viande fraîche, notamment ovine qui est à 1400 DA le kilo. Le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, a justifié cette décision par le maintien dans les limites des besoins exprimés au plan national, en affirmant que cette initiative vise à éliminer les intermédiaires qui interviennent dans l'opération commerciale, qui augmentent de 4 à 5 fois le prix du produit sur les marchés de détail avant qu'il n'arrive au consommateur.Pour beaucoup de citoyens, l'entame du mois sacré est inconcevable si les prix des produits de large consommation restent sur cette même cadence.



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