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La nouvelle vague
La priorité sera donnée aux wilayas qui devraient connaître un mouvement partielAprès avoir renouvelé son Exécutif, le président Bouteflika préparerait le grand ménage au niveau des administrations, entreprises publiques, diplomatie et même établissements hospitaliers...Bouteflika prépare le grand ménage! Après les ministres, des changements devraient avoir lieu à la tête des wilayas, daïras, entreprises publiques et même services de santé. La priorité sera donnée aux wilayas qui devraient connaître un mouvement partiel, avec moins d'une dizaine de changements, révèlent des sources concordantes. En plus de Tlemcen, Annaba, Blida et Oran, dont les ex-walis ont été promus ministres, cinq où six autres wilayas seraient concernées. «Ce remaniement devrait être léger, et adoptera la même recette que celle utilisée dans le gouvernement Tebboune, avec la promotion de gestionnaires compétents et dynamiques qui ont fait leurs preuves sur le terrain», ajoute notre source. Ce mouvement promet également de belles surprises que notre source qualifie de véritable «révolution». Elle parle entre autres de «la promotion des jeunes et la nomination de plusieurs femmes qui, pour le moment, ne gèrent aucune wilaya, se contentant de quelques wilayas déléguées». Il convient de rappeler qu'en 52 ans d'indépendance, l'Algérie n'a eu qu'un seul wali femme en la personne de Mme Zerhouni qui avait été promue ministre du Tourisme, avant d'être appelée à la retraite. Depuis, l'expérience qui a été concluante n'a pas été renouvelée. Aussi, l'occasion est offerte pour permettre à la femme de réinvestir cette fonction centrale dans l'édifice administratif de la République. Une action similaire devrait suivre pour les directeurs de la réglementation et des affaires générales, les directeurs de l'administration locale et les inspecteurs généraux de wilaya. Ils devront assurer le bon déroulement des élections locales prévues au mois de novembre prochain. Ceux qui feront leurs preuves pourront aspirer à de plus grosses responsabilités, notamment dans le nouveau découpage administratif dans les Haut-Plateaux qui devrait intervenir après ces élections. Le président Bouteflika compte également effectuer des changements au niveau diplomatique, afin de «combler», notamment, le poste vacant de la très stratégique ambassade de France en Algérie, laissé vacant depuis le limogeage de Amar Bendjama au mois de décembre dernier. Les entreprises publiques ne devraient pas être en reste de ces changements, surtout que certaines d'entre elles ont encore des intérimaires à leur tête à l'instar d'Air Algérie où on a vu leurs chefs appelés à d'autres missions comme l'Anep et l'Ansej. Les ministres nouvellement nommés ou confirmés vont opérer des changements à la tête des entreprises sous tutelle de leur département. Car, il faut l'avouer que mis à part une exception ou deux, les P-DG d'entreprises publiques ont montré leurs limites. La plupart de nos entreprises publiques n'ont comme «caractère» que celui d'être budgétivores...Un changement fondamental s'impose donc à leur tête. Les P-DG des entreprises dépendant de l'industrie sont le plus sur la sellette avec le départ de Abdessalem Bouchouareb, dont la stratégie de renouveau industriel a montré ses limites. Beaucoup devraient donc suivre leur chef. On parle également de grosses manoeuvres au niveau de la santé, qui vient de voir l'arrivée à sa tête d'une de ses plus grosses compétences, à savoir le professeur Mokhtar Hazbellaoui, qui tentera de faire oublier les années Boudiaf et son «RHB». Beaucoup d'établissements de santé publique (CHU, hôpitaux, EHS,...) devraient avoir de nouveaux managers à leur tête, avec comme seul critère de sélection: la compétence! Ces changements tous azimuts au niveau de l'administration, sont le début d'une nouvelle ère que veut lancer le président pour insuffler un nouveau souffle à tous les niveaux de gestion du pays. Le président de la République veut des vrais «managers» qui auront la mission de privilégier une approche très pragmatique centrée sur l'économie et la rentabilité de l'action de l'Etat. Ils auront à diriger des équipes pluridisciplinaires avec comme seul objectif: le profit et la création de richesse. Ces changements sont cependant attendus avec impatience par certains «courtisans» qui espèrent être récompensés pour le soutien apporté au programme du président Bouteflika. Surtout que beaucoup ont été déçus d'avoir été oubliés lors du dernier remaniement ministériel en voyant la roue de la... fortune tourner!

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