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Le barreau d'Annaba sous pression



Le barreau d'Annaba sous pression
Un sit-in d'une quinzaine d'avocat a été organisé dans le couloir de la Cour de justice pour imposer au parquet de limiter sa demande préventive à la mise sous contrôle judiciaire de leurs deux consoeurs dont une à déjà fait l'objet d'un mandat de dépôt pour escroquerie.D'autres faits sont intervenus ces derniers jours. Ils donnent à l'affaire des 13 avocats verreux dont 3 femmes, des contours dignes de la mafia calabraise avec l'implication de bandes de délinquants, repris de justice et criminels. Et c'est justement une agression d'une extrême violence commise sur un des complices escrocs qui a permis de faire éclater au grand jour les tenants et aboutissants de cette affaire. L'auto saisine par le parquet de Annaba était devenu incontournable. Et c'est ce qu'avait requis le procureur général de la Cour de justice de Annaba Ahmed Rahim. Ont suivi les poursuites judiciaires à l'encontre des deux avocates et la mise sous instruction d'une troisième à qui il est reproché le même grief. Quand au complice, il avait réussi à fuir. Hier, le barreau d'Annaba a décidé de la suspension de fonction des deux avocates impliquées dans la première affaire. Cette décision est intervenue au moment où le barreau local est confronté à des perturbations internes créées par des opposants très actifs à l'actuel Conseil de l'ordre conduit par le bâtonnier Me Nedjoua. Dans ce dossier, sont directement impliqués des hommes et femmes de droit, des criminels et repris de justice et des entreprises publiques et privées à l'ombre de logements et locaux commerciaux fictifs, fausses factures et faux documents. Ces faits forment les ingrédients de ce dossier qui continue à faire grand bruit. Il intervient aussi alors que le procureur général achève son opération mains propres pour une réelle reprise en main de son institution. Plusieurs magistrats et greffiers ont ainsi senti souffler un vent de satisfaction au sein de la population locale de Annaba excédée par la corruption généralisée qui caractérisait, jusqu'ici, les structures de justice dans la wilaya. Cette population a bien accueilli la mise à l'écart de certains magistrats qui ne se cachaient plus pour commettre leurs méfaits. C'est dire que cette affaire des 13 avocats véreux dont 3 femmes a bousculé les habitudes du parquet général comme du côté des auxiliaires de justice à Annaba. Et dire qu'il a fallu qu'un escroc se fasse tabasser par des criminels protégés par les deux avocates pour que le scandale éclate au grand jour. Et voilà que des sources concordantes et crédibles affirment que ce complice est un ancien cadre chargé du contentieux à l'Algérienne des Eaux de Annaba. De par son appartenance politique au FLN du temps du parti unique, il aurait bénéficié des dispositions de l'art 120 du règlement de ce même parti pour décrocher un diplôme et de là, rejoindre le barreau. Apparemment, cet individu aime le goût du risque. En témoigne sa réaction suite à l'agression dont il aurait été victime et dont les 4 auteurs sont des proches d'une des deux avocates. Celle-ci lui reprochait d'avoir gardé pour lui seul, 6 millions DA versés par une des victimes intéressée par l'acquisition d'un local commercial qu'elle n'aura d'ailleurs jamais. Jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, aucune information n'a circulé quant à la suite au recours émis par le parquet. Ce dernier avait requis la mise sous mandat de dépôt de la 2ème avocate ayant initialement bénéficié du contrôle judiciaire. En attendant, le complice pseudo promoteur immobilier et pseudo avocat, nargue la justice algérienne. Au lieu de se présenter à la police, il a préféré raser les murs. Il était certainement hier du côté de la direction d'unité de l'Algérienne des Eaux, son ancien employeur. Là où, pour dénoncer ce qu'ils estiment être un passe-droit, quatre jeunes se sont tailladés le corps avant d'accéder au toit du siège de cette direction. Menaçant d'y mettre le feu, ils ont appelé à la mise en place d'une commission d'enquête pour déterminer avec exactitude à qui ont été attribué les 64 postes d'emploi débloqués par la direction générale. En l'absence d'une direction digne du nom, les syndicalistes ont recruté leurs proches sans relation aucune avec les profils recherchés de releveurs, plombiers et agents techniques de l'hydraulique. Dans cette entreprise où les diplômés universitaires sont marginalisés, l'on peut devenir un cadre supérieur sans être titulaire d'un quelconque diplôme ou métier. A l'image de ce chauffeur illettré ayant pour seul diplôme sa carte de syndicaliste qui a été promu chef de secteur, un poste stratégique sur lequel repose toute la production de l'eau potable qui alimente la wilaya de Annaba. La 2eme avocate sous les verrous Siègeant sur recours introduit par le procureur général près la Cour de justice de Annaba, la chambre d'appel de cette même institution de justice a ordonné la mise sous mandat de dépôt de la 2ème avocate. Cette dernière avait bénéficié de la mesure de mise sous contrôle judiciaire. Les deux avocates incarcérées sont impliquées dans l'affaire d'escroquerie révélée sur ses mêmes colonnes mercredi dernier.
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