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Le bras de fer...
Les syndicats veulent corser leur mouvementGrève de deux jours à partir de demain suivie d'une marche le 31 octobre pour manifester le mécontentement des travailleurs contre les décisions du gouvernement.Depuis la fameuse nouvelle annoncée par le gouvernement à la fin des travaux de la tripartite, le mois de mai dernier, portant sur la suppression de la retraite proportionnelle, les voix de la discorde ne cessent de s'élever au sein de la classe ouvrière pour réclamer son droit à la retraite proportionnelle.La décision du gouvernement a suscité une large opposition de la classe ouvrière qui s'est rassemblée en bloc pour faire barrage à cette loi de «la honte», qui menace les principaux acquis de la lutte des travailleurs depuis de longues années.Pour manifester leur mécontentement, les syndicats annoncent une grève de deux jours à partir de demain et qui sera suivie d'une marche le 31 octobre à Tizi Ouzou, à l'initiative du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap).La loi de finances, précarisation de l'emploi avec l'instauration du système de contractualisation, l'érosion du pouvoir d'achat des travailleurs, les nouvelles dispositions contenues dans le nouveau projet de Code du travail visant à étouffer les droits syndicaux, la révision du statut particulier du personnel de l'éducation, figurent parmi les points phares soulevés dans la plate-forme de revendications des syndicats qui menacent de durcir le ton dans le cas où le gouvernement continue dans son silence. Le Snapap ouvre le bal de la protestation avec une marche pour le 31 octobre à Tizi Ouzou. La grogne sociale risque de gagner d'autres secteurs d'activités, après les secteur de l'éducation et celui de la santé, de l'administration publique, les étudiants se mobilisent pour rejoindre le front de la contestation. Les ingrédients d'une explosion sociale donc sont réunis et le gouvernement tarde à venir avec des solutions. En effet, l'appel lancé par le Snapap à investir la rue, sera un véritable test pour les travailleurs. L'échec serait un suicide pour le syndicat, car il offre au gouvernement un chèque en blanc pour faire passer sa loi en l'absence d'une mobilisation de la classe ouvrière. Pour sauver la mise, le syndicat en question compte sur la mobilisation des étudiants.Pour ce qui est de la grève de demain, les syndicats la considèrent comme un avertissement pour le gouvernement avant de durcir et de revenir à la charge dans les prochains jours en attendant ce qu'ils vont décider lors de la prochaine rencontre d'évaluation programmée pour le 28 du mois courant.Le secteur de l'éducation est le plus touché par les mouvements de contestation et qui risque de compromettre l'avenir des millions d'élèves. Dans une première tentative d'atténuer la colère de ses partenaires sociaux, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a invité les syndicats de son secteur, à une rencontre d'information et d'évaluation des réalisations de son secteur, en tentant d'expliquer les nouvelles mesures prises par son département pour la résolution des problématiques posées par ses syndicats.Deux ans presque, après la signature de la charte d'éthique et de stabilité dans le secteur, les syndicats concernés annoncent la fin de la trêve et renouent avec la protestation pour exiger la satisfaction d'une plate-forme de revendications qui ne ressort pas des prérogatives de la tutelle. Enfin, c'est le retour à la case départ, au regard de la décision des syndicats du secteur de renouer avec la grève en mettant fin à deux ans de stabilité dans le secteur. La ministre de l'Education s'est retrouvée donc face à un sérieux problème, celui de convaincre ses partenaires sociaux d'adhérer à sa démarche visant à l'amélioration de la qualité de la formation et de hisser le niveau de l'école algérienne dans la stabilité.
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