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Le marché des voitures d'occasion se porte bien



Le marché des voitures d'occasion se porte bien
Selon les habitués, le commerce est en net recul à cause de la réduction de l'importation des véhicules neufs.Le marché des voitures, qui a pris ses quartiers dans la petite agglomération de Bir Ouanès, à six kilomètres à l'ouest de Aïn Beïda, compte parmi les grands lieux de rendez-vous que se fixent vendeurs et acheteurs pour une possible transaction commerciale. Au fil des ans, le marché a acquis une notoriété certaine dans tout l'Est algérien. Chaque vendredi, il draine des milliers de visiteurs, venant des régions de Tébessa, Batna, Khenchela, Constantine, Souk Ahras, Annaba'en somme, un lieu que fréquentent assidûment des «businessmen», rompus aux transactions commerciales que leur offre le marché des voitures d'occasion. Vendredi passé, la bourgade de Bir Ouanès a accueilli comme de coutume des centaines de visiteurs. «Nombre de vendeurs, nous signale un habitant du village, viennent la veille pour installer leur étal, de peur de ne pas trouver de place le jour J». En effet, en plus des voitures, beaucoup d'autres vendeurs investissent les lieux. Il y en a qui vendent des vêtements, d'autres des pièces de rechange usagées, d'autres encore des fruits et légumes.En fait, le marché a pris tellement d'envergure qu'il rassemble une multitude de commerces. Les voitures proposées à la vente sont alignées les unes derrière les autres, souvent les récentes ensemble, les plus vieilles, un peu en retrait. Les habitués des lieux savent comment tâter le terrain. Ahmed est de ceux-là. Il connaît le marché comme sa poche, d'autant qu'il s'y rend tous les vendredis. Il a l'habitude d'acheter ou d'échanger un véhicule contre un autre. C'est devenu pour beaucoup un commerce lucratif.Mais en ces temps que voici, le commerce est en net recul, à cause de la réduction de l'importation de nouveaux véhicules par les concessionnaires. Du coup, c'est le marché qui s'en ressent ! «Depuis la fameuse loi qui a réduit drastiquement le nombre de véhicules à importer, on ne fait plus de bonnes affaires», nous confie Ahmed. Un autre habitué ajoute : «Les affaires ne marchent plus très bien, que ce soit pour le vendeur ou l'éventuel acheteur.Les prix des véhicules ont presque doublé. Une voiture de dix ans d'âge et qui a roulé 120000 km peut être vendue à 70 millions de centimes. Les voitures plus récentes, même celles venant de Chine comme la QQ par exemple vaut 75 millions.» Un tour dans le marché nous édifie sur la cherté des prix pratiqués par les vendeurs, les spécialisés s'entend.Ceux-là connaissent la réalité des prix et ne se trompent jamais.Ce sont eux qui proposent, négocient les prix, jugent de l'état du véhicule, quand ils se présentent pour acheter. La bonne affaire ne doit pas leur échapper !De nombreux visiteurs nous font part de leur regret de ne pouvoir acquérir un véhicule plus ou moins potable pour 60 ou 65 millions. «Quand un véhicule est proposé à un prix réduit, c'est qu'il y a anguille sous ruche, avertit un connaisseur. Il se peut que le véhicule ait subi un accident et que le vendeur tente de le dissimuler. Généralement, un bon tôlier parvient à maquiller les défauts des voitures». Toutefois, quand la transaction est scellée entre le vendeur et l'acheteur, il reste à vérifier les papiers qui doivent être en conformité avec le numéro du châssis.Nombre d'acheteurs se sont retrouvés par le passé avec sur les bras un véhicule volé et maquillé.Des situations que seule la justice a pu démêler. Bir Ouanès, qui ne vit que l'espace d'un jour, renoue avec son calme olympien le reste de la semaine, en attendant de revivre des moments plus profitables pour ses jeunes les prochains vendredis, où ils deviennent des gardiens de parking. Chaque véhicule garé sur le rebord de la route leur rapporte 50 DA. Autant avouer qu'ils parviennent à s'assurer une rentrée d'argent qui leur sert pendant le restant de la semaine.



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