LE MINISTRE DE LA CULTURE ET LES «QUESTIONS DE L'HEURE»

Le ministre n'a pas tari d'éloges concernant le film sur Ben Badis et surtout celui sur saint Augustin, une coproduction algéro-tunisienne dont la sortie est prévue pour bientôt. Mihoubi a également parlé d'un projet de film sur Donate le Grand, évêque de Cases-Noires (Cellae Nigrae) en Numidie, fondateur de la doctrine chrétienne du donatisme qui prit son essor dans le diocèse d'Afrique romaine aux IVe et Ve siècles.Ce n'est pas vraiment une «révolution culturelle », mais le ministre de la Culture a quand même parlé d'une réforme culturelle en Algérie. A l'émission TV hebdomadaire «Hiwar Essaâ», la question de Farida Belkessam portait sur un éventuel projet d'une «politique culturelle» et sur la place de la «culture nationale» dans ce domaine. M. Azzedine Mihoubi a répondu qu'on pourrait plutôt parler d'une «réforme» dans ce secteur, une réforme qui doit, notamment, nous faire réfléchir sur le rôle social, éducatif et autres de l'art et de la culture. Il a toutefois fait remarquer qu'il ne s'agit pas d'imposer une «culture officielle» mais que c'est aux acteurs de la sphère culturelle et artistique de choisir les moyens d'expression culturels et artistiques qu'ils désirent et qu'une décantation se fera avec le temps. Par ailleurs, le ministre de la Culture a fait savoir qu'en 2017, la ville de Mostaganem sera considérée comme «la capitale du théâtre» en Algérie, à l'occasion de la 50e édition du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem. Dans ce cadre, touts les spectacles d'art dramatique produits en Algérie seront également joués sur les planches de la ville de Mostaganem. Dans le domaine du 7e art, Mihoubi estime qu'il faut passer aux projections en numérique (DCP), car l'ancien système avec ses lourdes bobines est dépassé. Il a aussi révélé que l'Algérie a proposé le film Le puits de Lotfi Bouchouchi aux Oscars du meilleur film en langue étrangère. Le ministre n'a pas tari d'éloges concernant le film sur Ben Badis et surtout celui sur saint Augustin, une coproduction algéro-tunisienne dont la sortie est prévue pour bientôt. Au sujet de ce long-métrage (Saint Augustin) dont la réalisation a été confiée à l'Egyptien Samir Seà'f, il a déclaré dernièrement à Annaba qu'il s'inscrit «en droite ligne de la politique cinématographique algérienne privilégiant la réhabilitation des figures historiques de notre pays dont le legs atteste de la grandeur de la civilisation algérienne et du rôle majeur et universel joué à travers les époques par ses personnalités illustres». Mihoubi a également parlé d'un projet de film sur Donate le Grand, évêque de Cases- Noires (Cellae Nigrae) en Numidie, fondateur de la doctrine chrétienne du donatisme qui prit son essor dans le diocèse d'Afrique romaine aux IVe et Ve siècles. M. Mihoubi a également parlé du nouvel opéra d'Alger qui accueillera des spectacles d'envergure internationale, tout en exprimant sa satisfaction après avoir constaté que tous les spectacles qui ont eu lieu dans cette salle avaient attiré un public record, malgré le prix du billet élevé (qualité oblige). Concernant le prochain Salon international du livre d'Alger (Sila), Azzedine Mihoubi a déclaré, notamment, qu'un hommage sera rendu au cinéaste franco- grec Costa Gavras, réalisateur du film algérien Z, Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1970. Ce choix est justifié par le fait que Gavras (un ami de l'Algérie) ait adapté à l'écran des œuvres littéraires, notamment le roman Z de Vassilis Vassilikos.