Algérie - A la une

Le MSP va bientôt trancher



Le MSP va bientôt trancher
Le parti de Abderrazak Makri va tenir une session du conseil consultatif vers la fin du mois en cours pour rendre une décision autour des élections législatives d'avril prochain.Il cultive encore le suspense. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) n'a pas encore livré sa position concernant les prochaines législatives. Participera-t-il ou pas à la course électorale' Pour le moment rien n'est décidé.Le parti de feu Nahnah pèse le pour et le contre. «Nous allons tenir une réunion du conseil consultatif à la fin du mois en cours pour discuter profondément de cette question et sortir avec une décision claire», a affirmé hier Naamane Laouer, vice-président du MSP.Le choix du parti est très attendu par la classe politique. Etant ancien membre de la coalition gouvernementale qui a rejoint le camp de l'opposition, le MSP va peser de son poids en contribuant à la crédibilité des élections. Même si rien n'est encore tranché, le parti n'a pas dissimulé son penchant pour une participation.Le discours politique développé par Abderrazak Makri ne laisse pas l'ombre d'un doute sur la participation à la bataille électorale. Voulant convaincre d'avance les cadres et les militants du parti au sein de la base, le successeur de Bouguerra Soltani a bien préparé le terrain. «Si le mouvement venait à confirmer sa participation à cette échéance nationale, cela voudra dire qu'un consensus aura été atteint au sein des structures du parti», avait déclaré le président du parti, lors de l'ouverture de l'université d'été tenue dernièrement.Le conférencier a affirmé que son parti était «conscient de l'importance de prendre position par rapport aux prochaines législatives». M.Makri avait même exposé les conséquences d'un boycott sur l'avenir de sa formation.La politique de la chaise vide n'a jamais donné de résultat. Après avoir quitté le gouvernement, le MSP ne veut pas prendre un autre risque de quitter les assemblées élues. Pour lui, c'est le seul moyen de faire entendre sa voix et de peser sur le cours des événements. Malgré qu'il n'ait pas réussi à faire passer ses amendements sur les projets de loi électorale et de l'Instance de surveillance des élections, il n'en demeure pas moins qu'il tient toujours à préserver sa place au sein de la chambre basse. Ce n'est pas tout.Sachant que cette échéance marque un nouveau tournant dans la vie politique du pays puisqu'il s'agit de la première élection après la révision de la Constitution, le MSP ne veut pas déserter la scène.D'ailleurs, le parti a refusé de prendre une décision commune au sein de la Coordination des libertés et de la transition démocratique. «Chaque parti est libre de prendre une décision qui lui convient», a soutenu Naamane Laouer qui précise que faire partie de la Cltd ne veut pas dire se diluer dans le pôle. Il faut rappeler que cette question a fait l'objet d'un grand différend au sein de la Cltd ce qui a précipité le départ du parti Jil Djadid de Soufiane Djilali de cette coordination. Ce qui laisse dire que le MSP va sans doute rejoindre son allié, le RCD, qui a annoncé officiellement son entrée dans l'arène de la bataille. Lors d'une réunion tenue vendredi dernier, le conseil national du RCD a voté à une écrasante majorité la participation du parti aux élections législatives et communales de 2017.Le parti de Mohcen Belabès estime qu'il n'y a aucune raison pour opter pour le boycott. «La règle pour un parti est la participation et l'exception est le boycott. Pour toutes les élections, à chaque fois qu'il s'agit de boycott, il est important de trouver un argument politique pour convaincre», a-t-il expliqué dans une déclaration à TSA. Le RCD a été le premier à avoir livrer son intention.Le parti de Ali Benflis reste, quant à lui, dans le flou. Idem pour le FFS.Le Front des forces socialistes n'a pas encore annoncé la couleur. Or, pour le pouvoir, la participation du RCD et du MSP sera rassurante pour crier la victoire.Par ailleurs, le MSP compte également décider lors de la réunion du conseil consultatif sur la question de l'abandon ou du renouvellement de l'Alliance de l'Algérie verte contractée en 2012 avec le parti d'El Islah et d'Ennahda.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)