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Le parcours d'Ahmed Oubaâzouze revisité




Le parcours d'Ahmed Oubaâzouze revisité
La vie et le parcours de militant et de combattant du Moudjahid Bazouche Hammouche, dit Ahmed Oubaâzouze, ont été revisités avant-hier lors d'une rencontre organisée par sa famille, en collaboration avec le bureau local de l'Organisation des Moudjahidine d'El-Adjiba. Ahmed Oubaâzouze est décédé le 27 septembre dernier à l'âge de 95 ans. L'amphi du lycée où s'est déroulée la rencontre était archicomble. Les anciens membres de l'ALN, qui ont combattu l'armée coloniale aux côtés d'Ahmed Oubaâzouze, étaient au rendez-vous.Les membres des familles de martyrs ayant côtoyé ce brave moudjahid durant la Guerre de libération étaient également présents. Ils sont venus de plusieurs régions de la wilaya. Après avoir visionné un documentaire retraçant le parcours militaire du Moudjahid durant la guerre, l'assistance a eu droit à des témoignages d'anciens membres de la glorieuse ALN, notamment Ameur Moh Saleh, Aknouche Messaoud, dit Bouacherine, Djoumad Ali, dit Ali Talamine, Ahmed Boumekouaz et d'autres témoins, qui l'ont connu du temps où il était chef des moussebline dans la région d'El-Adjiba. De tout ce que témoignaient ses amis de lutte, feu Ahmed Oubaâzouze était un soldat courageux et respectueux, qui a pu tenir tête à la machine de guerre de la France coloniale durant de longues années sans fléchir. «Si Ahmed Oubaâzouze était un sage, un homme courageux. Il a pu résister sept longues années au maquis», dit Lhadj Moh Saleh. Pour Bouacherine, l'ami de longue date d'Ahmed Oubaâzouze, une amitié qui a duré jusqu'à la veille de sa disparition, «il était un homme de qualité qui a fait son devoir envers Dieu et envers la patrie». «Nous avons lutté ensemble contre le colonialisme durant de longues années. J'ai rejoint l'ALN en août 1957 et, depuis cette date, nous étions ensemble jusqu'à l'indépendance. Nous étions dans le même groupe, puis dans la même section et, ensuite, dans la même compagnie. Durant l'opération Jumelles en 1959, ils nous ont séparés. Ahmed Oubaâzouze était resté à Thamelaht, et moi muté à El-Adjiba. J'étais son adjoint de 1961 à 1962. Nous avons combattu l'armée coloniale et nous avons aussi combattu les harkis.
Les harkis étaient nombreux en Algérie. Il y avait même des Moudjahidine qui étaient redevenus des harkis», a témoigné Bouacherine avec une grande émotion. Djoumad Ali, dit Ali Talamine, était commissaire politique ; il a pris le chemin du maquis très jeune, en juin 1956, quand il avait rejoint la section commandée par Ahmed Cherarak. C'est à cette période qu'il a rencontré Ahmed Oubaâzouze. «Nous étions deux jeunes djounouds de l'ALN, et Ahmed Oubaâzouze nous a enveloppés souvent avec son burnous», témoigne Ali Talamine, qui n'a pas pu retenir ses larmes. Ce dernier était avec le Moudjahid Ahmed Oubaâzouze le 5 juillet 1962 à Bouira, quand ils ont hissé le drapeau d'une Algérie indépendante pour la première fois. «Nous avons choisi ce mois de novembre pour rendre hommage à mon défunt père et pour commémorer le 63e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération. Tout le monde a été invité : les Moudjahidine, les fils de Chouhada et le citoyen lambda pour leur permettre de connaître ce qu'a fait Ahmed Oubaâzouze et ses frères d'armes encore en vie, ainsi que les valeureux martyrs», a déclaré Sid Ali, le fils du défunt. Ahmed Oubaâzouze a rejoint l'ALN en avril 1956 dans la région 2 de la wilaya III historique. Il a pris part à plusieurs batailles contre l'ennemi où il avait fait preuve d'une bravoure extraordinaire.
Ali Cherarak

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