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Le secteur du colonel Lahbiri éclaboussé



Le secteur du colonel Lahbiri éclaboussé
La commune d'El Ouldja est située à l'extrémité sud-ouest de la wilaya de Khenchela, sur une superficie de 366 km2, elle est rattachée à la daïra de Chechar et distante de plus de 100 km du chef-lieu.Commune sous-développée, pauvre et sous-équipée, El Ouldja compte une population qui se chiffre à 4000 âmes et les activités qui la caractérisent sont essentiellement agropastorales, dont la culture de palmiers dattiers, d'oliviers, et la transhumance de troupeaux d'élevage. La jonction d'El Ouldja avec les wilayas de Biskra et de Batna (respectivement par leurs extrémités nord-est et sud-est) explique que les pouvoirs publics aient décidé d'y installer en 2011 une unité de la Protection civile, et ce, à proximité d'une salle de soins.Cette caserne des pompiers ?ô combien indispensable dans une région aussi déshéritée-, est cependant fermée depuis, faute d'électricité, selon les explications de la direction de la Protection civile de la wilaya de Khenchela. Mais qu'est-ce qui a empêché que cette structure soit équipée d'un groupe électrogène ' Et encore, ce n'est pas le manquement le plus flagrant dans cette histoire, car le plus étrange, c'est que cette caserne 'où sont théoriquement affectés 31 officiers et agents-, déclarée comme étant officiellement opérationnelle, selon les bilans fournis et ses registres d'activité, continue de bénéficier d'un budget de fonctionnement !Budget qui se chiffre notamment pour la restauration de son personnel 'fictif au demeurant-, à 250 DA par agent et par jour, selon les documents comptables signés par le directeur, par intérim, de la Protection civile, Ouatouati Abdel Baki, ce qui amène à se poser plusieurs questions. A partir du moment où cette unité demeure fermée ? ce que nous avons constaté en nous rendant sur les lieux, caserne sans aucun signe de vie-, comment, et pourquoi, peut-elle continuer de bénéficier à ce jour d'un budget pour la restauration au profit de 31 agents qui ne s'y trouvent pas ' Toujours selon ces documents, ? dont El Watan détient une copie ? comment ces 31 agents fictifs auraient-ils pu consommer un budget-repas qui se chiffre à presque 100 millions de centimes (937 750 DA) pour un trimestre de l'année 2015 ' Les agents de la Protection civile qui ont mis à nu ce scandale et ce très grave détournement déguisé de l'argent public se posent légitimement d'autres questions : «N'y a-t-il pas eu de détournements d'autres budgets de cette caserne toujours fermée, notamment ceux affectés aux équipements, aux véhicules et aux engins roulants '»Seules les enquêtes des services de sécurité concernés détermineront les tenants et les aboutissants de ce scandale financier qui éclabousse gravement le secteur de la Protection civile. Il est très probable que le directeur général de la Protection civile, le colonel Lahbiri, saura prendre rapidement les mesures conservatoires qui s'imposent, tout en apportant l'assistance nécessaire pour que la lumière soit faite sur cette affaire et surtout, qu'il instruise sans plus tarder ses collaborateurs afin que cette unité de la Protection civile d'El Ouldja soit effectivement opérationnelle dans les plus brefs délais, et ce, pour le plus grand bien des populations locales.





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