Algérie - A la une

Le stress gagne les états-majors des partis



Le stress gagne les états-majors des partis
Le vieux parti favori des locales oui, mais...
A l'exception du dossier de la décentralisation, les interventions des candidats n'ont marqué ni l'opinion ni les médias. Cependant, la campagne électorale a été différemment appréciée.
«L'attente est difficilement supportable dans la vie quotidienne, elle l'est davantage quand il s'agit d'élections», confie, la mine rongée par le stress, un responsable d'une permanence du FLN au boulevard Hocine-Asla, à Alger-Centre. Après 22 jours d'une campagne différemment appréciée par les observateurs, les partis ont été astreints au silence 72 heures avant le début du scrutin comme l'exige la loi électorale. Depuis, on n'a que les ongles à ronger dans les états- majors des partis. La poussière n'est pas encore retombée sur l'arène de la campagne, mais il faut attendre le jour du scrutin pour estimer la cueillette électorale en termes de sièges d'APC et d'APW récoltés. Si on a à établir un premier bilan des interventions faites lors de cette campagne électorale, on tombe sur un dénominateur commun: la quasi-totalité des interventions des partis et personnalités est d'accord pour accorder plus de prérogatives aux élus locaux à faire participer davantage le citoyen à la gestion locale et enfin à une décentralisation plus accrue de la gestion des APC. Même effleuré, parfois mal exprimé, le thème n'est pas simple, c'est même un immense chantier politique qui vient d'être ouvert. Le nouveau Code communal qui sera promulgué en 2018 comme l'a promis le ministre de l'Intérieur, répondra-t-il à ces aspirations largement exprimées par les partis toutes tendances confondues' A l'exception de cet épineux dossier de la décentralisation, les interventions des candidats n'ont marqué ni l'opinion ni les médias. Cependant, la campagne électorale a été différemment appréciée. Slimane Aradj, enseignant en sciences politiques à l'université d'Alger 3, relève «une bonne organisation grâce aux moyens administratifs et logistiques mis en place par l'Etat», estimant que les dirigeants des 51 formations politiques en lice «ont mené un chassé-croisé à travers tout le pays pour convaincre les citoyens d'adhérer aux différents programmes proposés» et il a trouvé que la campagne électorale a connu une courbe ascendante en termes d'engouement. Pour cet enseignant, il s'agit d'une preuve que certains partis ont «des traditions dans le domaine de la communication politique». En revanche, une «faiblesse des capacités de mobilisation» est constatée chez d'autres formations politiques qui ont favorisé les rencontres de proximité aux meetings, a-t-il souligné. Qu'en est-il du discours politique proprement dit, de sa profondeur' Pour de nombreux observateurs, le niveau des partis laisse à désirer. «On a l'impression qu'on traîne en longueur, pas de créativité, pas d'innovation et pas de propositions nouvelles. C'est du réchauffé, du déjà-vu et entendu.» Plus encore, les points négatifs sont légion comme l'absence d'une vision claire en matière de diagnostic de la crise que traverse le pays et l'excès de promesses irréalisables. Ce même constat est fait par Slimane Aradj qui évoque «des dépassements relatifs à la culture de l'activité partisane et l'éducation politique qui impactent la concurrence en matière de politique», estimant que cette expérience doit être forgée et organisée davantage à travers la pratique, pour sortir de ce cercle négatif. Sans compter les dégâts du nomadisme politique qui se répète à chaque rendez-vous électoral. Ce comportement reflète une très mauvaise image des institutions partisanes. Badreddine Zouaka, enseignant en sciences de l'information à l'université de Batna, a noté également une «amélioration du discours politique de certains partis à la faveur des expériences passées». Pour sa part, Idris Attiya, enseignant à l'université de Tébessa, nuance son jugement. Il a estimé que le discours politique a varié, lors de cette campagne, entre «un discours réaliste» et «un discours exemplaire irréalisable», soulignant l'émergence d'un nouveau discours «qui s'intéresse à l'environnement et au développement durable». Soulignant que ces thèmes ont été abordés dans le cadre de la conjoncture financière inconfortable du pays, il a estimé que le discours politique en Algérie accordait désormais un intérêt croissant à ces questions.
Le vote a débuté depuis le 20 novembre
Le vote pour les élections locales du 23 novembre a débuté, le 20 novembre, au niveau des bureaux itinérants concernés par le scrutin avancé réglementairement de 72 heures, à travers les zones éparses des wilayas de Béchar, Ouargla, Tindouf et Illizi. Selon une correspondance de la Radio algérienne, l'opération électorale a débuté dans de bonnes conditions, notamment à Béchar, Ouargla et Illizi. Pour permettre aux nomades d'accomplir leur devoir électoral dans les meilleures conditions, toutes les commodités nécessaires ont été fournies à ces caravanes électorales, dont des véhicules tout-terrain, du matériel administratif, médical et de communication.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)