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Législatives
La sortie médiatique, avant-hier, des boycotteurs de la prochaine élection législative n'a pas laissé de marbre les partis ayant décidé d'y participer.Les critiques, par endroits violentes, des boycotteurs ont fait réagir les partis d'opposition en lice pour le prochain scrutin législatif. Pour le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le boycott est synonyme "de laisser la place à des individus pour accaparer une tribune où se décide le destin de toute une nation". Atmane Mazouz, chargé de communication au RCD, a ajouté que la participation de son parti "a été décidée pour faire aboutir des propositions et un programme qui pourraient sortir le pays de la léthargie".M. Mazouz a rappelé, à l'adresse des alliés de son parti au sein de l'Icso et de la CLTD, que "le RCD avait déjà plaidé pour une réponse commune quant à la participation ou non à ses élections au sein de ces deux instances". Il a souligné, par ailleurs, que le plus grand danger "est de laisser la voie ouverte à ceux qui sont responsables d'un bilan catastrophique durant les dernières législations". Idem pour le Front des forces socialistes. Par la voix de son chargé de communication, Hacène Ferli, le parti a décidé de participer "après une lecture et une analyse profonde de la situation générale du pays".Même si M. Ferli refuse de commenter les déclarations des boycotteurs, dont il dit "respecter l'avis", il a souligné que le FFS s'est tracé "un objectif en prenant part" à ces joutes électorales. "Notre choix est politique et stratégique", a-t-il encore souligné, précisant que cette participation sera une rampe de lancement pour défendre "le projet du consensus national" qui sera, estime notre interlocuteur, "la première étape d'un projet politique pour aller vers une deuxième République". M. Ferli a mis en avant la nécessité de mobiliser les citoyens autour de la reconstruction du consensus national afin de "sortir des crises actuelles dont le pouvoir et le premier responsable".Du côté des islamistes conglomérés dans deux alliances distinctes, à savoir celle du MSP-FC et celle d'El-Adala qui regroupe El-Bina, le PLJ et Ennahda, on n'en pense pas moins que les partis de l'opposition démocratique. Ainsi, Lakhdar Benkhellaf, député et responsable au sein du PLJ, a estimé qu'au sein des instances de l'opposition, Icso et CLTD, "la participation ou non à une élection n'a jamais relevé des prérogatives de ces instances". Il a rappelé que l'exigence d'une réelle instance indépendante pour l'organisation des élections n'a, elle aussi, jamais été une condition pour prendre part aux scrutins. M. Benkhellaf a ajouté que la position des boycotteurs "est respectable", comme "doit l'être aussi celle des participants".Par ailleurs, il a souligné qu'un boycott d'une partie de l'opposition "serait un non-sens". Pour le MSP, par la voie d'Abdellah Benadjmia, les boycotteurs sont libres de prendre la voie qu'ils veulent. Néanmoins, a-t-il dit, "personne ne peut obliger d'autres à les suivre". Ceci dit, a-t-il estimé, "chacun agit en fonction de ses orientations et ses convictions".M. Benadjmia considère que le boycott des assemblées élues "n'apportera rien à l'opposition", d'où la nécessité de participer aux élections "pour affirmer sa présence". Pour rappel, dans le communiqué signé par Mohand-Arezki Ferrad, Me Dabouz, Ali Benouari, Soufiane Djilali, Karim Tabbou, Amar Khababa, Saâd Bouakba, Farid Mokhtari et Samir Benlarbi, entre autres, ont appelé à "agir et ne pas se rendre complice de cette mascarade est un fait hautement patriotique. Boycotter, c'est affirmer son refus de soumission à la lâcheté et à la trahison".Mohamed Mouloudj
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