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Les calculs de l'imprévisible Trump !



Les calculs de l'imprévisible Trump !
Et si c'est John Bolton, l'ex-ambassadeur américain auprès des Nations unies, proche des néoconservateurs et partisan de la position politique la plus ferme de Washington face à la présence russe en Ukraine et en Syrie qui sera désigné au poste de secrétaire d'Etat, qu'adviendra-t-il' Cette hypothèse-là qui paraît, de plus en plus, probable au fil des jours, inquiète un peu Moscou.D'ailleurs, Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe, aurait appelé à attendre des actions de Trump plutôt que de se concentrer sur sa rhétorique, quand Dmitri Peskov, le porte-parole de Poutine, pense, lui, que les deux dirigeants russe et américain ont une vision tout à fait similaire de la politique étrangère. Mais comment Donald Trump agira-t-il concrètement sur le terrain diplomatique après son intronisation, le mois de janvier prochain, à la tête de la Maison-Blanche' Va-t-il, par exemple, se précipiter à Moscou pour tendre la main à l'hôte du Kremlin et rompre ainsi l'alliance traditionnelle qui lie son pays à l'OTAN et la vieille Europe' Pas sûr en tous cas, mais fort envisageable d'autant que l'élu républicain, ayant fait lors de sa campagne électorale la promesse solennelle de «déchirer» l'accord multilatéral conclu en juillet 2015 à Vienne sur le nucléaire iranien, commence à appuyer sur le frein. Il paraît que l'alliance Russie-Iran sur laquelle il compte pour se décharger du fardeau du Moyen-Orient le gêne énormément, en particulier dans ce dossier-là. Ainsi, ce dernier fait-il diversion en tournant son regard à dessein vers l'Arabie Saoudite, sa «bête noire», répétant à qui veut bien l'entendre qu'il vaincra l'idéologie du terrorisme islamiste. De toute façon, une quelconque concession à Téhéran équivaut «symboliquement» à une tacite consigne à Hezbollah, l'ennemi juré d'Israël. Ce qui va à rebrousse-poil de sa volonté de transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem ! En outre, le réchauffement bilatéral des relations tant attendu du côté de Moscou mais qui n'est pas du goût de «l'Establishment» risque de coûter gros aux Américains dans leur positionnement au Moyen-Orient. Trump, qui a fait de l'apologie des dictateurs arabes et surtout d'Al-Assad un slogan de campagne, pourrait-il réellement unir ses efforts avec les Russes pour terrasser l'Etat islamique et revenir à de meilleurs sentiments concernant le maître de Damas' Enfin, quel rapport entretiendra-t-il avec la France, laquelle semble plus que jamais figée dans son rejet total d'Al-Assad' Qu'en est-il de Cuba et de l'apaisement historique dont aurait témoigné le règne d'Obama' De l'accord de partenariat transpacifique (TPP) que Trump lui-même compte annuler' Chose qu'attend impatiemment, d'ailleurs, le dragon chinois pour créer «une zone de libre-échange» incluant les économies des régions de l'Asie-Pacifique-Amérique et devenir ainsi le nouveau leader de la mondialisation. Mais que sait-on des intentions réelles de Trump' Jusque-là, tout est flou et mystère. Les mois à venir seront, sûrement, très chauds sur le plan diplomatique.



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