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Les habitants du bidonville ont fermé la RN12


Hier dès les premières heures de la matinée, cet axe routier, le plus important de la wilaya, a été fermé aux usagers.Des dizaines de jeunes ont procédé hier à la fermeture de la RN12 route reliant Tizi Ouzou à la capitale et l'est du pays au niveau du lieudit Oued Aïssi. Les protestataires se sont rassemblés sur place aux premières heures de la journée et ont sommé les usagers de la route de s'arrêter ou éventuellement de contourner par d'autres routes pour passer à Tizi Ouzou.Les jeunes contestataires réclamaient des autorités locales, des logements, dont les promesses ne sont jamais tenues malgré les multiples appels de détresse et actions de protestation qui ont marqué les quelques dernières années. Pourtant, clament-ils, leur situation est visible à l'oeil nu car ils habitent encore un bidonville à quelques kilomètres seulement de la ville de Tizi Ouzou. Ces derniers tenaient aussi à mettre les autorités locales devant leurs responsabilités en cas de dégâts qui pourraient survenir durant les saisons où les pluies peuvent être torrentielles, le bidonville étant situé sur le lit de l'oued Sébaou. En effet, hier dès les premières heures de la matinée, cet axe routier, le plus important de la wilaya, a été fermé aux usagers. Aucun véhicule ne pouvait passer, des deux côtés. La situation a donc comme attendu, provoqué un blocage de la circulation automobile à l'entrée est de la ville de Tizi Ouzou. De gigantesques embouteillages se sont vite formés sur les axes routiers qui servaient de débouchés aux automobilistes qui tentaient de contourner ce lieu pour atteindre leur destination.De longues files de véhicules s'étaient formées sur les routes reliant Tala Athmane à Tizi Ouzou ainsi que le passage qui traversait la ville de Tamda. Aussi, la grogne était grande hier matin. Beaucoup d'automobilistes n'hésitaient pas à crier leur colère face à ce genre d'actions qu'ils ont qualifiées d'anarchiques et qui ne servent à rien.D'autres, par contre étaient stoïques affirmant comprendre le malaise qui a poussé ces jeunes à recourir à ces actions violentes. Par ailleurs, notons que ces derniers mois ce mode d'action a en effet baissé car les populations ont compris l'inutilité de celle-ci. Par le passé, chaque jour, l'actualité relève la fermeture d'une route à travers les communes. Dans d'autres ce sont les sièges des mairies, des daïras et surtout de l'Algérienne des eaux qui sont la cible des citoyens en colère. Les responsables, pour faire baisser la tension, appelaient les contestataires à la table du dialogue. Mais, quelques semaines plus tard, ces derniers constatent que ce n'était qu'une ruse pour désamorcer la colère. Rares sont les promesses tenues. Ce qui met les citoyens dans l'obligation de recourir encore une fois à la même action. Mais face à la même réaction et les mêmes résultats, les contestataires ont donc fini par comprendre l'inutilité des actions violentes. Aujourd'hui, la rareté de ces actions ne signifie pas que les populations ont baissé les bras.Bien au contraire, des observateurs font savoir que l'avenir verra des actions plus efficaces car mieux organisées et plus réfléchies. Les prochaines échéances électorales seront le début d'une ère nouvelle pour la gestion de la collectivité locale, prévoient-ils. L'espoir reste de mise.


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