Les micro-entreprises face aux multiples blocages

Les micro-entreprises financées par l'Ansej ont été nombreuses au salon de l'exposition organisé, pour trois jours, à la Maison de la culture de Béchar.Le public a pu découvrir toute une variété de projets réalisés par des promoteurs dans le cadre de la micro-entreprise. Mais parmi ces exposants, nombreux ont mis en évidence les incohérences liées au manque de suivi, d'assistance et d'aide à la réalisation de projets dans de bonnes conditions. A titre d'exemple, on peut parler d'un promoteur qui s'est lancé dans la peinture industrielle décorative. Ce dernier s'estime exclu de l'attribution de marchés publics alors que des instructions, dit-il, ont été données aux organismes publics pour que la micro-entreprise soit incluse lors des appels d'offres à concurrence de 20%. Mais ces instructions sont restées lettre morte, affirme-t-il. Implanté à Béni Abbès, un jeune fabricant de clous en quantité industrielle pour les chantiers de Tindouf, Béchar et Nâama n'a pas trouvé de local approprié pour étendre son unité et recruter davantage de personnel, indique-t-il. Un autre éleveur de cheptel bénéficiaire de crédit CNAC se plaint du manque de vaccins pour lutter contre une maladie qui a décimé une partie de son cheptel après avoir demandé de l'aide auprès des services agricoles mais en vain.Un autre, handicapé de son état, qui s'est lancé dans l'aviculture, rencontre un problème d'électrification auprès de la SDO pour faire redémarrer ses batteries de poules pondeuses, indique-t-il. Ces incohérences soulevées témoignent du manque de suivi et de contrôle de projets octroyés dont les promoteurs s'estiment livrés à eux-mêmes. Enfin, la prise en charge par la Cacobatph, à partir de 2016, des travailleurs des entreprises au Sud qui vont pouvoir bénéficier des indemnités des arrêts de travail pour cause de grande chaleur (48°C), est une mesure saluée. Ainsi les entreprises concernées pourront désormais conserver leurs ouvriers au lieu de les libérer.