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Les quarts, la hantise de la boxe algérienne



Les quarts, la hantise de la boxe algérienne
Flissi s'est incliné face à un jeune adversaire de 19 ansPour le directeur technique national (DTN) de la boxe Mourad Méziane, le bilan de la participation algérienne n'est pas si mauvais que ça par rapport aux résultats obtenus à Londres en 2012.La boxe algérienne est sortie bredouille de sa participation aux Jeux olympiques 2016 de Rio Janeiro alors qu'elle ambitionnait de retrouver le podium après près de deux décennies de disette confirmant ainsi le malaise du noble art algérien. La boxe algérienne qui nourrissait beaucoup d'espoirs de réussir des Jeux à la hauteur de l'événement n'a pas été au rendez-vous et a déçu plus d'un avec un bilan mitigé et des résultats en dents de scie. Partie avec huit boxeurs au Brésil dont deux qui participaient pour la troisième fois de rang aux Olympiades (Abdelhafid Benchebla et Abdelkader Chadi), la boxe algérienne n'a pas atteint son objectif fixé avant le départ pour Rio de Janeiro.Beaucoup de déception, Benbaziz seule satisfactionParmi les huit boxeurs ayant pris part au tournoi, seul le jeune Reda Benbaziz a laissé une bonne impression. Pour sa première sortie olympique, le natif d'Akbou a réalisé un parcours plus qu'honorable avec un quart de finale mérité. Avec un peu plus d'expérience, il aurait pu facilement aller chercher la médaille. En revanche, les sept autres pugilistes ont brillé par leur absence à commencer par Chouaib Bouloudinats qui a été sorti dès le premier tour, lui qui disputait ses deuxièmes Jeux olympiques. Abdelhafid Benchebla, dont c'était peut-être les derniers jeux de sa carrière, a confirmé la règle du jamais deux sans trois, en se cassant les dents une nouvelle fois en quart de finale comme lors des deux éditions précédentes. Même Mohamed Flissi, l'un des grands espoirs de médaille à Rio a été l'ombre de lui-même en tombant comme un novice en quart de finale face à un jeune Vénézuélien de 19 ans. Au total, sur les huit pugilistes engagés, trois ont atteint les quarts de finale et un les huitièmes de finale, tandis que les quatre autres ont été éliminés dès leurs premières sorties.Pour le directeur technique national (DTN) de la boxe Mourad Meziane, le bilan de la participation algérienne n'est pas si mauvais que ça par rapport aux résultats obtenus à Londres en 2012. «Je suis déçu par les résultats parce que nos boxeurs ont la capacité de faire largement mieux, mais sur le plan du rendement, je suis très satisfait. Si on fait une comparaison avec les jeux de Londres, on a amélioré nos résultats avec trois quarts-de-finaliste contre deux à Londres. Il y a une amélioration mais nous, on cherchait le podium», a tenté de positiver Meziane devant l'APS. Pour Rabah Hamadache, l'un des membres du staff technique national, il y a un véritable blocage pour les boxeurs algériens en quarts de finale, une situation qui a trop duré et qu'il faut bien étudier. «Nos boxeurs n'arrivent pas à passer le cap des quarts de finale aux Jeux olympiques, ce n'est pas normal. L'athlète a fait globalement ce qu'il fallait faire, mais d'autres paramètres entrent en jeu, entre autres l'arbitrage», a estimé Hamadache. Mais les erreurs d'arbitrage n'expliquent pas à elles seules le parcours peu reluisant des boxeurs algériens à Rio de Janeiro d'autant plus qu'ils ont bénéficié de tous les moyens de préparation.«Mieux qu'à Londres»Le DTN a admis que tous les moyens de préparation ont été mis à la disposition des pugilistes, mais les problèmes socio-professionnels de certains boxeurs ont influé négativement sur leur rendement. «La préparation s'est déroulée dans de bonnes conditions, mais il n'y a pas que ça, quand un boxeur vient la veille d'une compétition pour soulever ses problèmes socio-professionnels, ce n'est pas normal», s'est-il plaint. Le retrait de l'Algérie des compétitions de la WSB (semi-professionnelle) en 2015 à la veille des championnats du monde de Doha n'a pas été une bonne chose pour les boxeurs algériens lesquels n'ont plus la possibilité de se mesurer aux meilleurs de leur catégorie. «Un stage ne remplace jamais la compétition. La décision de se retirer de la WSB à la veille du Mondial 2015 a été une erreur. Cette compétition avait permis à nos boxeurs de se mesurer aux meilleurs pugilistes et surtout d'avoir beaucoup de combats», a-t-il estimé. La responsabilité du staff technique dirigé par Marchoud Bahous dans cette débâcle est également engagée même si le directeur technique national estime que les entraîneurs ont fait de leur mieux pour réaliser le meilleur résultat possible. «Ils ont fait de leur mieux, mais la chance n'a pas été de notre côté. La performance, c'est le travail et un pourcentage de chances. Il y a des calculs qu'on ne maîtrise pas»,a-t-il dit. Ce qui est certain, c'est que les choses ne tournent pas rond au niveau de la boxe algérienne qui n'en finit pas de manger son pain noir quand il s'agit des Jeux olympiques.



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