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Les structures hospitalières paralysées




Les paramédicaux ont débrayé, hier, dans plusieurs wilayas du pays, à l'appel de leur syndicat, le SAP.À Tizi Ouzou, la grève a été suivie à hauteur de 87%, selon le secrtéiare génaral du SAP au niveau local, Mokrane Gounane. Ce dernier a indiqué qu'à l'échelle de la wilaya, où le syndicat compte 14 sections, toutes les activités opératoires et les consultations ont été gelées. Il est à souligner que le SAP avait observé préalablement, les 8 et 9 janvier dernier, un mouvement de grève de deux jours, suivi depuis, hier, d'une autre grève cyclique de trois jours. Face à cette situation, la Coordination des syndicats de la santé (CSS), regroupant le SAP, le Snapsy, le SNMGSP, le SNPEPM et le SNPSSP, a annoncé, avant-hier, dans un communiqué, après une réunion tenue le 10 janvier à Alger, l'installation officielle d'une commission technique chargée de préparer le projet de statuts pour la fédération des syndicats de la santé et appelle "les pouvoir publics à libérer la loi relative à la santé, actuellement au niveau de l'Assemblée populaire nationale, sous une forme qui respecte les résolutions des assises nationales de la santé de juin 2014". La CSS a également exprimé son soutien aux mouvements de protestation des professionnels de la santé pour leurs revendications légitimes (paramédicaux et résidents) et condamne tout usage de la violence pour réprimer des manifestants pacifiques.
À Béjaïa, le mot d'ordre de grève lancé par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a été largement suivi, hier, à travers les différentes structures relevant du secteur de la santé publique. Selon le secrétaire général de la section SAP du centre hospitalo-universitaire (CHU) Khellil-Amrane de Béjaïa, Ferhat Zoubir, pas moins de 75% du personnel paramédical de cet établissement hospitalier ont répondu favorablement, hier, au mot d'ordre d'une grève de trois jours, prévue à l'échelle nationale les 15, 16 et 17 du mois en cours. Concernant le taux de suivi global au niveau de la wilaya de Béjaïa, notre interlocuteur estime que "90% de la corporation paramédicale a observé aujourd'hui (hier, ndlr) un débrayage dans le sillage de cette grève cyclique nationale initiée par notre syndicat autonome (SAP)".
Par ailleurs, à Sidi Bel-Abbès, pour dénoncer la non-prise en charge de leurs revendications, la grève cyclique initiée la semaine dernière par le syndicat national des paramédicaux a été reconduite, hier, à travers l'ensemble des EPSP et EPH de la wilaya, ainsi qu'au niveau du CHU Abdelkader-Hassani où un sit-in a été tenu devant le service de traumatologie. Selon le SG de wilaya du SAP, ce débrayage, qui se poursuivra jusqu'à mercredi prochain, a été massivement suivi et atteint les 85% et 100% au niveau du CHU, où tous les services, notamment ceux d'imagerie, de radiologie, les laboratoires d'analyses médicales et les blocs opératoires, ont été totalement paralysés. À ce propos, notre interlocuteur a déclaré qu'outre les promesses non tenues par la tutelle, la réunion de conciliation, qui a eu lieu samedi dernier au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, n'a également abouti à rien. "Donc, nous réitérons notre mobilisation, et ce, jusqu'à la satisfaction de nos revendications, notamment le déblocage des plans des carrières, l'amélioration des conditions de travail, la revalorisation des gardes payantes, le rattachement de la formation paramédicale à l'enseignement supérieur avec une formation LMD."
Enfin, à Bouira, l'appel à la grève de trois jours à laquelle a appelé le Syndicat algérien de paramédicaux (SAP) a été massivement suivi hier. En effet, et selon les responsables locaux de ce syndicat, le taux de suivi de la grève avait atteint hier, à la mi-journée, les 80%, tout en précisant que le service minimum a été assuré par les praticiens de la santé. Selon le président de section syndicale du SAP de Bouira, M. Triki, cette action vise à "tirer la sonnette d'alarme" à propos de "la dignité et le respect" des travailleurs paramédicaux qui sont, selon lui, marginalisés par la tutelle. Notre interlocuteur regrette "la légèreté" que manifeste la tutelle quant à la mise en place d'un dispositif de sécurité adéquat, pour permettre à la corporation des paramédicaux de travailler dans un climat confortable et sécurisé.
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