Algérie - A la une

Manque d'investissement dans le secteur de la pêche




Manque d'investissement dans le secteur de la pêche
Pour le premier semestre de l'année 2017, 221 dossiers de projets en aquaculture ont été déposés, dont 156 en aquaculture marine et 65 en aquaculture d'eau douce.Les potentialités dans le secteur de la pêche sont énormes, mais le poisson dans les assiettes des Algériens se fait rare. Un fait que tout le monde semble admettre sans pour autant tenter de changer la donne. Entre janvier et juin 2017, la production de poisson a atteint 19 107 tonnes, soit un recul de 361 tonnes par rapport à la même période de l'année 2016.«Plusieurs défaillances dans le secteur de la pêche et l'aquaculture» ont été relevées par Djamel Chabi, secrétaire général du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Faisant le bilan de cette filière pour le premier semestre de 2017, ce même responsable, tout en soulignant l'importance de la pêche pour le développement de l'économie nationale et la sécurité alimentaire, a indiqué que les défaillances résident «dans l'accompagnement des investisseurs pour la concrétisation des projets économiques, aussi l'absence de concrétisation des projets, la faible maîtrise dans les statistiques et les informations, dont celle relative à la pêche continentale», rapporte l'APS. Comment faire face à ces «défaillances» 'M. Chabi soutient que le dialogue sera renforcé avec les acteurs de la pêche pour instaurer un meilleur accompagnement de l'investissement productif, notamment en eau douce et dans le Grand Sud, soit renforcer l'aquaculture. L'avis du directeur de la filière aquacole ne porte toutefois pas à beaucoup d'optimisme.Mustapha Oussaid, directeur de la filière aquaculture, a relevé des défaillances aussi «portant sur les divergences entre les informations contenues dans les bilans et celles des matrices transmises mensuellement». Repris par l'APS, le directeur de l'aquaculture affirme qu'il existe «beaucoup de potentialités aquacoles, malheureusement les projets d'investissement sont très faibles (Skikda, Jijel, Guelma, Sétif...)».Il cite à ce titre ces raisons : un manque de suivi et d'accompagnement des investisseurs dans la concrétisation de leurs projets, manque de sensibilisation et de vulgarisation de l'activité aquacole pour inciter et encourager les investisseurs privés, retard dans le renseignement et la transmission mensuelle de la matrice de suivi des projets.Toutes ces raisons font qu'il y a «une sous-exploitation des potentialités et des ressources hydriques disponibles, permettant notamment de booster l'aquaculture d'eau douce en général et la pêche continentale et la pisciculture intégrée à l'agriculture en particulier». M. Oussaid déplore en outre que «les données statistiques des productions aquacoles, notamment celles issues de la pêche continentale sont très en deçà de la réalité».Le même responsable explique que les projets enregistrés se répartissent comme suit : 18 projets en aquaculture marine, 9 en aquaculture continentale, 9 fermes en pisciculture d'eau de mer, 9 établissements conchylicoles, 9 fermes en pisciculture d'eau douce, 626 exploitations agricoles (aquaculture intégrée) et 58 concessionnaires pratiquant la pêche continentale dans les barques et retenues collinaires. En outre, 142 autorisations préalables pour la création d'établissements d'aquaculture ont été établies et 103 arrêtés de concession seront délivrés. Mais ceci reste en deçà des espérances.«Plusieurs wilayas connaissent un faible volume des investissements malgré leurs potentialités importantes», regrette M. Oussaid en plaidant pour l'encouragement de l'investissement privé dans l'aquaculture intégrée. Evoquant le bilan du premier semestre 2017, M. Oussaid révèle qu'un total de 221 dossiers de projets en aquaculture ont été déposés, dont 156 en aquaculture marine et 65 en aquaculture d'eau douce. Pour l'heure, 112 dossiers ont été validés par le CNRDPA. Les wilayas de Relizane, Béchar, Aïn Defla et Ouargla intégrées dans l'aquaculture d'eau douce ont totalisé une production de 870 tonnes à la fin juin 2017.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)