Algérie - Hommage

Medjez Sfa (Guelma) - ELLE FUT LA PREMIÈRE CHAHIDA DE LA GUERRE DE LIBÉRATION NATIONALE: Qui se souvient de D’zaïr Chaïb?




Medjez Sfa (Guelma) - ELLE FUT LA PREMIÈRE CHAHIDA DE LA GUERRE DE LIBÉRATION NATIONALE:  Qui se souvient de D’zaïr Chaïb?




Un nom prédestiné qui se confond avec un fait historique occulté depuis trop longtemps.

Maintenant que les clameurs du «folklore» du 8 mars se sont quelque peu tues, on peut revenir avec sérénité sur le combat harassant de la femme algérienne pour briser l’oppression coloniale et pour se donner un destin… parfois même cruel.

Il en va ainsi de l’histoire de D’Zaïr Chaïb, première Chahida (martyre) de la guerre de Libération nationale, tombée sous les balles de la soldatesque coloniale le 19 novembre 1954 et ce à l’âge seulement de 17 ans. Fille de Dali Bennchouaf, caïd et propriétaire terrien, D’zaïr avait, semble-t-il, une vie toute tracée avant cette fatidique attaque par l’armée coloniale de la ferme de son père située près de Medjez Sfa dans la wilaya de Guelma au pied des monts de Béni Salah.

D’zaïr décèdera les armes à la main aux côtés de huit valeureux moudjahidine de la région d’Annaba à leur tête le chahid Badji Mokhtar, membre du groupe des 22 initiateurs de la lutte armée.

Pour rappel, ce dernier venait de participer aux premières opérations du déclenchement de la Révolution avec l’attaque de la mine d’El Bernous et le minage du pont du chemin de fer d’Aïn Tahmamine, dans la région de Souk Ahras.

Repéré et encerclé avec son groupe par l’ennemi colonial, le chahid trouvera la mort à la suite d’un très long accrochage.

Ces faits connus ne comportent pas moins une grosse lacune.

Et pour cause !

Aujourd’hui, aucun établissement, aucune place publique, aucune rue ne porte le nom de cette Chahida oubliée. Même la stèle commémorative installée sur les lieux mêmes où s’était déroulé cet évènement ne porte pas le nom de D’zaïr Chaïb.

C’est dire qu’il existe encore au moins un combat «féministe» à mener après toutes les «avancées» (constitutionnelles ou autres) dont on ne cesse de nous bassiner.

Il y a le cas du sacrifice de cette jeune fille au prénom prédestiné: D’zaïr, un fait historique qu’on ne peut occulter indéfiniment.



Mohamed-Chérif Lachichi (Pour Liberte-algerie.com)
@bounajazz

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