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"Nous sommes un parti du gouvernement"




Le président du MSPLe chef de file du Mouvement du changement national dira que «les élections constituent une opportunité permettant le changement démocratique grâce à la volonté populaire».«Nous sommes un parti du gouvernement.» Telle a été la déclaration phare du président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri en coprésidant avec Abdelmadjid Menasra un rassemblement populaire en fin de la journée de samedi dans le chef-lieu de la wilaya d'Oran. Il a tenu de tels propos tout en rassurant la base militante que l'Alliance du Mouvement de la société pour la paix frappera fort lors des législatives en raflant le maximum des sièges lui permettant la députation qui lui sied en toute tranquillité dans le Parlement. C'est dans ce chapitre bien précis qu'il n'a pas non plus fait dans le détail en plaidant pour des élections libres et transparentes lors du rendez-vous électoral du 04 mai. «Tout trucage des résultats des élections est synonyme d'un mécontentement populaire», a-t-il fini par lâcher.Abderrezak Makri a pris la parole alors que la foule scandait «Mouvement unifié, Oran islamique». Il hausse le ton pour aller dans le fond de son discours en tenant un verbe tout au moins cru en décortiquant la situation sociale, politique et économiques du pays tout en dressant un tableau noir. Il dira en ce sens que «nous sommes à la croisée des chemins», allusion faite aux législative du printemps algérien tout en mettant en garde contre toute tentative visant à frauder ou encore truquer le vote.Usant d'un verbe rêche et inégal il dira que «si les élections seront fraudées, il y aura un problème entre le système et le peuple». C'est à partir de cette déclaration plus ou moins tonitruante que Makri a plaidé «pour le vote massif». «Le devenir du peuple est entre les mains de ce dernier (peuple)», a-t-il plaidé expliquant que «voter en masse permet le raffermissement de l'expression démocratique et la mise à plat de toute velléité de fraude.» Dans un autre registre, Makri est longuement revenu sur la situation économique, politique et sociale qui prévaut dans le pays tout en apportant les grandes lignes du programme de campagne du Mouvement de la société pour la paix.Ce programme repose essentiellement sur une série de réformes à apporter dans le cadre d'un projet global à mettre nécessairement en oeuvre dans un climat serein. «Malgré toutes les difficultés sociales et économiques, l'Algérie recèle d'importants moyens pour réussir dans tous les domaines», a-t-il affirmé ajoutant que «nous pouvons créer une histoire pilote et modèle de réussite». Bien avant ce traitement qu'il a préconisé, Makri s'est tout interrogé sur la situation actuelle en se demandant: «Où allons-nous comme ça' Ce qui nous intéresse est l'avenir du pays», a-t-il plaidé avant de revenir sur la réunification des rangs du Mouvement de la société la paix.Là encore, il dira que «nous avons ressoudé nos rangs alors que les musulmans du monde entier sont terrassés par les divisions». Auparavant, c'est Abdelmadjid Menasra qui a pris la parole et est revenu lui aussi sur les élections et plaidé pour «le respect de la volonté populaire en ne détournant pas ses voix». Pour le chef de file du Mouvement du changement national, «les élections constituent une opportunité pour assurer un changement démocratique grâce à la volonté populaire». «Aucun ne pourra tronquer cette volonté» a-t-il ajouté.Menasra hausse le ton tout en appelant à un vote massif pour une simple raison: «Sanctionner les corrompus.» «Le vote est une occasion pour châtier les corrupteurs et corrompus en quête de l'immunité parlementaire.» Et d'ajouter en affirmant que «ceux-là (corrompus) sont corrupteurs se trouvant dans le besoin de plus de corruption en se présentant à la députation pour fuir les griffes de la justice». Ce n'est pas tout. Dans le sillage de son speech, il dira que «le vote du 4 mai est une opportunité de faire entendre ceux qui veulent entendre.»Il clôture son discours en affirmant que «l'Algérie est dans le besoin des élections libres et transparentes». Pour sa première sortie, l'Alliance du Mouvement de la société pour la paix a scellé sa réunification des rangs à partir d'Oran en tenant un rassemblement à travers lequel, le réfractaire Abdelmadjid Menasra ainsi que la fraction qu'il guide, est revenu à de meilleurs sentiments vis-à-vis de la formation l'ayant formé. Il dira à L'Expression que «les contours de cette réunion ont commencé à se dessiner à partir de 2013».Il a ajouté en annonçant que «nous allons tenir incessamment un congrès réunificateur». Il n'a pas non plus hésité à répondre à notre question sur «l'acceptation du retour au bercail du dissident Amar Ghoul». «En tant que personne, oui», dira Abdelmadjid Menasra. Ceci dit, toute alliance avec le parti TAJ est à l'avance écartée, sinon totalement rejetée.
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