Nouveau campus universitaire de Sidi Bel-Abbès

La réalisation confrontée à un problème de financement Le projet de réalisation d’un campus universitaire à Sidi Bel-Abbès est confronté à un sérieux problème de financement qui risque de retarder sa date de livraison officielle, prévue en juin 2008. L’autorisation de programme (AP) affectée par la tutelle centrale du secteur s’est avérée, en effet, bien insuffisante pour couvrir la totalité des opérations inscrites dans le cahier des charges. Selon les représentants locaux du maître d’ouvrage, une rallonge budgétaire supplémentaire estimée à 243 milliards de centimes (173 milliards demandés par la DLEP et 70 milliards par la direction de l’hydraulique) est nécessaire pour le parachèvement des principaux lots encore en souffrance, concernant tout particulièrement le volet viabilisation (AEP, assainissement, électricité, gaz et VRD) ainsi que l’aménagement et la sécurisation du site. Toutes les démarches nécessaires auraient été entreprises auprès des services centraux compétents pour demander l’affectation urgente de ces crédits supplémentaires. Malheureusement, croit-on savoir, la procédure de notification semble traîner depuis des mois et le retard considérable accusé déjà par l’opération risquera à terme de se répercuter négativement sur les délais de réalisation de cette importante infrastructure et, par voie de conséquence, hypothéquer sérieusement la prochaine rentrée universitaire à Sidi Bel-Abbès. Une situation qui serait fort dommageable pour les autorités de la wilaya et les entreprises de réalisation engagées qui n’ont ménagé ensemble aucun effort pour être au rendez-vous de la réception officielle de ce mégaprojet. Erigé dans la zone d’extension urbaine, au nord de la ville de Sidi Bel-Abbès, sur une assiette foncière de plus de 150 hectares, le nouveau campus, qui s’intègre dans une optique de renforcement des infrastructures universitaires nationales, aura une capacité d’accueil de 13.000 places pédagogiques modulaires, extensible à 16.000 et plus dans les futurs programmes. Outre l’infrastructure d’enseignement prévue à ce titre, et dont une grande partie est déjà opérationnelle cette année, il doit comporter en fin de réalisation un ensemble de pavillons d’hébergement, totalisant 9.500 lits, cinq restaurants universitaires, un bloc socioculturel, deux salles omnisports, deux bibliothèques, une piscine ainsi qu’une cinquantaine de logements de fonction destinés au personnel enseignant et d’encadrement. Lors d’une précédente rencontre avec la presse, les responsables de l’université de Sidi Bel-Abbès n’ont pas manqué de se féliciter de la réalisation intra muros d’un projet d’une aussi grande envergure au niveau de la région Ouest qui permettra, souligne-t-on, «de lever surtout les contraintes majeures (transport, restauration, hébergement, activités pédagogiques et de recherche...) qui sont liées à la configuration actuelle de l’université, par le caractère modulaire et très dispersé dans l’espace des différentes sites qui la composent... Les choix architecturaux opérés dans ce sens sont de nature, indique-t-on également, à respecter le souci d’une sédentarisation réelle de l’étudiant sur le lieu même de sa filière d’option, tout en veillant à l’intégration fonctionnelle des sites déjà existants».