Algérie - 08- La guerre de libération

Ouillis, un 1er novembre 1954 A Mostaganem



Ouillis, un 1er novembre 1954 A Mostaganem

Ouillis, un 1er novembre 1954
A Mostaganem, pour être plus précis certains héros historiques comme Larbi Men Mhidi et Benabdelmalek Ramdane ont présidé ici même à Ouillis des réunions chez Feu Bendani Youcef dit Zine dont le refuge fut réalisé près de sa maison par lui-même et son épouse, ce lieu vénéré où une Stèle fut construite où l’on peut constater l’inscription des valeureux Chouhadas au nombre de 122 tombés au champ d’honneur. Ces personnages historiques ont trouvé une organisation structurée en khiliates depuis plus de 4 ans sous la responsabilité de Feu Bordji Amar mort les armes à la main un 22/12/1954.

A titre d’information, je tiens à relater ce qu’a été la révolution dans cette contrée appelait jadisOuillis aujourd’hui portant le Nom de Feu Benbdelmalek Ramdane membre des 22 Historiques, mort le 4 novembre 1954 les armes à la main dans les bras de Mr Doueur Miloud au lieudit Ouled Si Larbi commune de Sidi-Lakhdar autrefois ‘’Lapasset’’ du sinistre enfumeur des Ouled Riah avec un certain colonel Pélissier. Il était dit que cette hégémonie de la France devait prendre fin un jour et que des algériens devaient reprendre le flambeau laissé par l’Emir Abdelkader. Et c’est ainsi que naîtra le mouvement de la reconquête de l’ensemble du pays par des algériens. D’où notre contré trouva un valeureux guideur d’hommes en la personne de Feu Bordji Amar Par sa hargne et son instinct, il composa des groupes comme suit et ceux dans les années 1949 aidé en cela par Benaroum Hamou du douar Rouaouna et de Bendani Youcef dit Zine.Ci-dessous les composantes de ces groupes :
Douar Ouled El Hadj : Bordji Kaddour ould Si mohamed âgé : 23 ans , décédé le 22/12/1954, Benabedou Amar ould Boukhatem , Bouchareb AEK ould Ahmed , Menaouar hamou ould belkadi , Benslimane Hamou ould Ahmed, Hamadouche Hamou ould Laïd
Bentabet hamou ould Hartani, Benziane hamou ould AEK.
Douar El Kouassia : Kassaoui hamouKassaoui AEK, Kassaoui mohamed ould Mostefa
Kassaoui Hamou ould Laïd, Tabib hamou .
Douar Ouled Kaddour : Chaki Mohamed , Serri ahmed Ould Tahar , Serri AEK Ould AEK
Bekaddour mohamed Ould Nia , Betouati bendehiba
Douar Rouaouna : Benaroum hamou Ould Mohamed , Hamidat Mohamed ould Belmedah , Hamidat Hamou ould charef, Benaroum Mohamed ould , Senoussa Mohamed ould djillali ,
Senoussa Mohamed ould kaddour, Senoussa Bendehiba ould kaddour , Senoussa Ahmed ould kaddour, Senoussa Hamou ould charef . Et s’ajoutant à eux : Bendani Youcef dit Zine , Serri Youcef ould kouider , Boutefaha Mohamed .
Ces partisans des douars se réunissaient chaque dimanche dans un lieu tenu secret durant les années 1949 à 1954 sans s’attirer les limiers et autres traîtres pour les français, car au village il y avait un garde champêtre nommé Servéro qui jouait à 2 facettes, d’un côté il avisait les gendarmes de Sidi Ali ( Cassaigne ) et prodigué à d’autres vigilances , à son temps on aurait dit que c’était madame Soleil Quant aux entraînements, Feu Bordji Amar leur faisait de l’instruction militaire et pour le maniement des armes et de quelles armes, c’était des fusils de chasse dont leur majorité appartenaient aux colons, eurent lieu à la forêt « fourré « à Ouled el hadj depuis mi-juin 1954.Et c’est ainsi que ces hommes firent le serment de venger ces massacres et ce jour-là arriva en cette nuit du dimanche à lundi du 01 Novembre 1954 allait être Historique dans les alentours du village Ouillis (Mostaganem ) et que ce 1er Novembre 1954 vingt changer le cours de l’histoire par ces Hommes avec un Grand H issue de la paysannerie de cette terre spoliée, martyrisée et tout le qualitatif ne serait suffisant pour le décrire.Pour en revenir, je tiens par ces quelques phrases relater l’épisode de cette nuit du dimanche 31/10/1954 au lundi 1° /11/1954, il était exactement moins de minuit quand des coups de feu se firent entendre brisant le silence de cette nuit pour les colons du village et de la population indigène que nous étions, j’habitais à 50 mètres du poste électrique mitoyen à l’école primaire ( actuellement Chahid Hamiti Charef décédé dans les environs de Lakhdaria en Kabylie ) du village . En ce dimanche du 31, Feu Bordji amar réuni ces seconds « Bendani Youcef – Benaroum Hamou – Serri Youcef « et leur élabora comment procéder,
Ainsi le groupe qui attaqua le poste transformateur électrique devait se réunir au lieudit Denane Bélaid à 2 km du village il était 20 heures et attendait l’heure de passer à l’action sous la conduite de Senouna Mohamed /Serri youcef et son groupe devait sectionner les fils téléphoniques afin d’empêcher toute communication.Hamidat Mohamed dite kasme devait isoler la ferme Monsénégo, un autre groupe se positionna aux alentours du phare cap Ivi.Tout se passait comme prévu, mais l’arrivée d’un véhicule venant de Mostaganem chamboula tout car les 02 occupants du véhicule comprirent et comme c’était des revenants du service militaire, foncèrent vers la gendarmerie de Cassaigne car Ouillis était dépourvu, mais arrivé à hauteur de la ferme Monsénégo le groupe de Hamidat leur tirèrent 04 coups de feu blessantl’un des occupants.Pour l’attaque du poste transfo, il fallait créer une brèche dans le mur côté Est , mais les coups de pioches résonnèrent aux oreilles du Garde de nuit Mr M.A qui alla s’enquérir de ce qui se passe, comprenant l’objet de ces bruits , il ira alerter le garde champêtre Servéro, à eux deux ils réussiront à déloger le groupe armé que d’un fusil de chasse mais arriva quand même à blesser M.A à la jambe, il était exactement minuit.Il y a lieu de rappeler qu’aucun colon n’a osé mettre son nez dehors, mais le lendemain ce fut l’alerte générale.Une quinzaine de gendarmes et tous les colons munis de leurs armes commencèrent les investigations.Comme de coutume, Feu Benabdelmalek Ramdane et Bordji Amar satisfait de ces actions, conseilla à ses troupes de rester vigilants et de ne pas aller au village le temps d’évaluer ce que l’ennemi allait faire.Mais 04 jours plus tard, soit le 4 novembre 1954, une triste nouvelle se répandit comme une traînée de poudre annonçant la mort tragique du stratège B. Ramdane, il rendit l’âme comme cité plus haut. Et comme dans tous les pays du monde, il y a des indicateurs et traîtres à la marche de cette révolution, le garde champêtre Servero et le Caîd B. Mohamed reçurent des informations
de-ci ; de-là, commença les premières arrestations 16 jours plus tard et le dernier arrêté Chaki Mohamed 32 jours après.Et c’est à la cave Asseraf qu’était installé le P.C de la torture mitoyen à notre habitation que des hurlements stridents résonnèrent à vous glacer le corps humain. Peu après ces vaillants et courageux Maquisards, furent transférés à la prison de Mostaganem et furent jugés dans le courant du mois de mars 1955 et c’est ainsi que le verdict tomba :
Bendani Youcef : 20 ans de réclusion, Benaroum Hamou : 15 ans de réclusion , Benaroum Mohamed , Hamidat Mohamed Ould Belmedah : ,Senoussa Mohamed Ould Kaddour : Senoussa Mohamed ould Djillali , Chaki Mohamed , Benziane hamou ould AEK ,Kassaoui hamou ,Kassaoui AEK : 10 ans de réclusion . Et Senoussa Mohamed ould Khaiou , Senoussa Hamou ould charef , Hamidat Hamou. Betouati Bendehiba , Serri Ahmed ,Serri AEK , Bekaddour Mohamed , Benabedou amar , Bouchareb AEK , Menaouar hamou , Benslimane hamou , Hamadouche hamou ould Laïd ,Bentabet hamou , Kassaoui mohamed ould Mostefa , Boutefaha Mohamed et Tabib hamou : de 7 à 5 ans de réclusion .Ces Martyrs et Maquisards ont délaissé leur jeunesse pour que vive dans la dignité le peuple
Algérien et en particulier cette contrée.
En cette mémorable journée qu’est le 1 novembre 1954, prions pour que leur sacrifice ne soit pas un vain mot et que vive l’Algérie saine et souveraine.



A. Bettahrat




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