Oran - Revue de Presse

Pollution: Des mesures pour la préservation du lac Télamine




Plusieurs mesures ont été prises par la Direction de l'environnement de la wilaya d'Oran contre les unités industrielles polluantes qui activent au niveau de la zone industrielle de Hassi Ameur.

Selon M. Mékaikia, directeur de l'environnement, qui est intervenu sur le sujet en marge des travaux de la dernière session de l'Assemblée populaire de wilaya, ces établissements, qui ne disposent pas d'unités de pré-traitement, déversaient leurs rejets et notamment les eaux usées au niveau du lac Télamine, qui s'étale sur une superficie de 80 hectares.

Après le contrôle et le diagnostic environnemental, il s'est avéré que plusieurs unités implantées au niveau de la zone industrielle de Hassi Ameur représentent un réel danger pour l'environnement. Ces unités déversent également leurs rejets au niveau du canal des eaux pluviales. Les unités en question devraient être mises en demeure dans les prochains jours et deux d'entre elles risquent d'être fermées. Le responsable du secteur de l'environnement a rappelé les entreprises à se conformer à la réglementation et à se doter de stations de pré-traitement ; dans le cas contraire, elles risquent de graves sanctions.

De son côté, le wali d'Oran avait déclaré que dans ces cas, il faut l'application de la loi et fermer les unités lorsque c'est nécessaire. «Le chantage à l'emploi ne marche pas, la force doit rester à la loi», a-t-il ajouté. M. Mékaikia a ajouté que des mesures sont entreprises pour le transfert de la décharge qui se trouve au niveau du lac Télamine vers un autre site. «Le choix de terrain qui doit abriter la décharge a été fait et l'étude est en cours», a affirmé le même responsable.

 Des efforts et des moyens énormes ont été mis en place par l'Etat dans le cadre du développement durable et la préservation de l'environnement depuis l'année 2000, notamment en ce qui concerne la réglementation en vigueur et la fiscalité (pollueurs payeurs). Plusieurs entreprises, notamment les plus grandes d'entre elles, ont adhéré à la politique de l'Etat et se sont équipées, non pas par souci de préserver l'environnement, mais pour éviter des sanctions et des pénalités. D'autres, et pas des moindres, se sont contentées de payer les taxes au lieu de faire de vrais investissements dans le domaine de la protection de l'environnement et continuent de polluer. Les industries utilisent souvent le processus de production le moins coûteux, à savoir le non-recyclage des eaux et le rejet des effluents et gazeux directement dans le milieu naturel.

Selon une enquête sur la responsabilité environnementale des entreprises algériennes, effectuée par le centre universitaire de Khemis Miliana auprès d'un échantillon d'entreprises de différentes tailles, 100% des grandes entreprises ont une direction chargée de l'environnement, au moment où 40% des moyennes entreprises et 60% des petites entreprises n'ont même pas une personne chargée de l'environnement. Cette enquête a révélé que «80% de grandes entreprises font une mesure régulière de la consommation des ressources naturelles, 50% mesurent la fréquence des accidents, 50% contrôlent les rejets d'effluents. En outre, 40% des ces entreprises mesurent la production des déchets solides. Pour le reste des impacts, la fréquence des mesures des impacts ne dépasse pas 30%, alors que la majorité des petites entreprises donnent beaucoup d'importance aux aspects réglementaires sur le compte des aspects économique et financiers et ne s'intéressent pas au «benchemarking» pour améliorer leurs pratiques environnementales.

A leur tour, les moyennes entreprises s'intéressent principalement à la réglementation. Pour les grandes entreprises, elles donnent une importance presque équilibrée à toutes les motivations».

L'étude conclut que «les grandes entreprises sont les plus engagées dans la question environnementale par rapport aux moyennes entreprises, tandis que les petites entreprises n'ont montré aucun intérêt à la gestion environnementale».


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