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Pour combattre les spéculateurs des prix des fruits et légumes L'urgence d'un plan national pour les marchés de gros et de proximité



Pour combattre les spéculateurs des prix des fruits et légumes L'urgence d'un plan national pour les marchés de gros et de proximité
Les 45 marchés de gros actuellement en activité dans le pays et les marchés de proximité ne suffisent plus pour enrayer cette cherté des prix des fruits et légumes.D'ailleurs, pour tenter de régler ce problème épineux de la cherté des prix des fruits et légumes, beaucoup de travail attend les responsables du commerce dans notre pays.
Bien que l'Etat soutienne toujours les prix des produits de première nécessité, force est de constater que depuis le mois de Ramadhan, les citoyens algériens se battent quotidiennement pour s'approvisionner en fruits et légumes nécessaires à leur alimentation. Ceci, bien évidemment sans parler des charges régulières telles celles locatives, de l'électricité et du gaz ainsi que de l'eau. Et quand on constate que les spéculateurs choisissent bien leurs moments pour " ajuster " les prix, on comprend mieux toutes les difficultés que le citoyen lambda rencontre quotidiennement pour subvenir aux besoins de la famille. Le mois de Ramadhan, puis, l'Aïd Esseghir, puis les vacances, puis l'Aïd El Adha, la rentrée scolaire, universitaire et professionnelle et le commun des algériens cherche toute astuce pour tenter de trouver des prix abordables pour faire ses emplettes. Pour preuve, on est à l'orée du premier Moharram et tout ce que cela suppose comme coutumes et us chez nous, en matière de préparation alimentaire. Ceci sans oublier surtout l'Achoura. Les prix des fruits et légumes ainsi que des viandes, connaissent déjà une flambée et les citoyens craignent d'autres augmentations des prix à l'approche de ces deux journées de " fête " religieuse. Et c'est justement ce qu'attendent avec impatience ces intermédiaires sans foi ni loi aussi bien dans le circuit des marchés de gros que dans celui des marchés de proximité, pour s'enrichir encore plus aux dépens des pauvres ménages sans se soucier des limites financières de ces derniers. On constate donc bien que la commercialisation des fruits et légumes en Algérie demeure otage de l'inflation induite par la spéculation, en l'absence de marchés de gros dont le rôle est important en termes de régulation des prix des produits agricoles et de disponibilité de la production agricole tout au long de l'année. Et c'est également le cas pour des marchés de proximité. La multiplication des marchés de gros et ceux de proximité permettra donc de mettre un frein à l'inflation et assurer la disponibilité des fruits et légumes tout au long de l'année. Il faut donc non seulement, tracer un plan national de réalisation, de gestion et de suivi des marchés de gros et de proximité tout en accélérant la réalisation de ces infrastructures qui jouent le rôle de régulateur de la production et de la commercialisation des produits agricoles. Il est utile de rappeler que le dernier programme de l'Etat dans ce même ordre d'idées visait la réalisation de huit (8) marchés de gros des fruits et légumes à l'échelle nationale. De ces infrastructures, deux devraient entrer en activité au courant du troisième trimestre de l'année en cours, en l'occurrence celles de Sétif et Aïn Defla.
Les marchés restants seront réceptionnés au courant de l'année prochaine.
Il reste donc à parachever les travaux restants de ses projets et à respecter les délais de leur livraison.

Des chiffres du ministère
L'exploitation des données transmises par les Directions Régionales du Commerce, fait ressortir les principales informations ci-après :
- Le nombre de marchés de gros existants : 45 marchés implantés à travers le territoire national. Les wilayas à vocation agricole notamment, qui n'en disposent pas sont : Aïn-Defla, de Bouira, de Tizi-Ouzou et de Jijel. Les wilayas qui ont plus d'un marché de gros, sont : Mascara (03), Batna (02), Khenchela (02) et Blida (02).
- Le nombre de marchés de gros non opérationnels : quatre (04) unités, sur les quarante cinq (45) existants à travers le territoire national, à savoir les marchés de gros de Tiaret (Rechaiga), de Batna (Seriana), de Khenchela (Oglet-El-Baara) et de Relizane (Belassel).
- Propriété des marchés : Ces équipements, d'une manière générale, sont la propriété des collectivités locales et constituent souvent une source de revenu pour celles-ci.
- Dates de création : Ces marchés ont été réalisés:
- Durant les années 80 : 12 marchés;
- Durant les années 90 : 19 marchés;
- Durant les années 2000: 12 marchés.
En outre, il y a lieu de signaler l'existence d'un marché de gros qui date de l'ère
coloniale, (marché de gros de Boufarik) et d'un autre réalisé durant les années 70 (marché de gros de Bougara).
- Etat physique des marchés: Globalement, sur les 45 marchés existant à travers le territoire national, 32 d'entre eux sont d'une manière générale, en bon état, alors que les 13 autres sont dans un mauvais état.
- La vocation des marchés : Varie en fonction des spécificités et des capacités des wilayas, dans ce cadre, il y a lieu de citer l'existence de :
- Quatre (04) marchés à vocation nationale à Oran (El-Karma), à Boumerdès (Khemis El-Khechna), à Blida (Bougara), et à Biskra (El-Ghrous);
- Quatorze (14) marchés à vocation régionale sont localisés dans les wilayas de Tipaza (Attatba), d'Alger (Eucalyptus), de Djelfa, de Blida (Boufarik), de Tlemcen, de Mostaganem (Sayada), de Mila (Chelgoum-Laid), de Sétif, de Chlef, de Mascara (Mohammedia), d'Annaba (El-Bouni), de Ouargla, de Constantine et de Batna (Oued-Chaaba).
Le restant des marchés est à vocation locale.
- Le mode de gestion : l'adjudication est le mode le plus utilisé dans la mesure où 19 marchés de gros sont gérés de cette manière, toutefois, d'autres modes de gestion existent au sein de ces espaces, il s'agit notamment de la gestion directe par les collectivités à savoir 15 marchés de gros.
- Le nombre de carreaux existant à l'intérieur des marchés de gros de fruits et légumes est de 4555 dont environ 3984 exploités, soit 571 carreaux non occupés pour diverses raisons.
- Les montants de location des marchés sont différents d'un marché à un autre et ce, en fonction notamment de l'importance du marché et du volume de produits transitant par jour par lesdites infrastructures. D'une manière générale, le montant moyen annuel de location d'un marché de gros est de 47.675.694,32 DA, alors que le montant moyen mensuel de location d'un carreau à l'intérieur de ces espaces est de 5.317,22 DA.
- Le mode de paiement s'effectue par espèces et constitue l'unique et le seul mode de paiement des transactions commerciales, alors que l'utilisation du chèque et du virement est quasiment absente.
- Commodités offertes par le marché :A l'exception du marché de gros El-Kerma de la Wilaya d'Oran qui est de construction récente (en 2011) et à un degré moindre les marchés de gros des wilayas d'Alger, de Tipaza, de Blida (Bougara), de Constantine, de Laghouat, de Tlemcen et de Saida, les autres marchés n'offrent pas les commodités nécessaires à leur bon fonctionnement dans la mesure où, dans ces marchés, il y a absence de certaines voire la plupart des commodités nécessaires.
- Principaux produits transitant par les marchés : Il s'agit de fruits et légumes issus essentiellement de la production nationale et éventuellement de l'importation.
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