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Pour le 1er trimestre



Pour le 1er trimestre
La croissance économique aux Etats-Unis a ralenti moins fortement que prévu au premier trimestre, mais elle reste faible, et le ralentissement des investissements des entreprises et la consommation modérée des ménages pourraient peser sur celle du deuxième trimestre.Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 1,2%, en rythme annualisé, selon la deuxième estimation publiée vendredi par le département du Commerce, alors qu'il avait annoncé une croissance de 0,7% en première estimation, tout en restant à son rythme le plus faible depuis le premier trimestre 2016. Au quatrième trimestre, la croissance avait été de 2,1%. "La deuxième estimation donne une image plus exacte du degré de ralentissement au début de l'année mais la principale inquiétude sur la croissance de la consommation privée demeure", a déclaré Michael Gapen, économiste en chef chez Barclays. Le gouvernement a révisé à la hausse son estimation initiale de la croissance de la consommation des ménages, mais a revu en forte baisse la constitution de stocks des entreprises. La faiblesse constatée au premier trimestre ne fait pas les affaires de Donald Trump qui a promis de doper l'économie américaine. Lors de la campagne présidentielle, le magnat de l'immobilier avait dit vouloir porter la croissance annuelle à 4%. L'administration républicaine table aujourd'hui sur une croissance de 3%, qu'elle juge plus réaliste. Pour développer l'économie, Trump a proposé un programme basé notamment sur des baisses d'impôts et des investissements dans les infrastructures. Mais les analystes craignent que cette politique, si elle se concrétise, provoque une surchauffe de l'économie compte tenu de la faiblesse de la productivité et du manque de main d'oeuvre dans certains secteurs. Néanmoins, cette statistique ne donne pas forcément une image véridique de la situation économique réelle. Le calcul PIB du premier trimestre tend en effet à sous-évaluer la réalité en raison de difficultés dans la calcul des données, dont le gouvernement a pris acte et auxquelles il tente de remédier. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une révision à la hausse à 0,9% seulement. Après la publication de cette statistique, les rendements des Treasuries ont baissé et la Bourse de New York a ouvert en léger repli. Le dollar s'est légèrement apprécié face à un panier de devises de référence.Si la croissance semble avoir retrouvé un peu de son élan au début du deuxième trimestre, la faiblesse des investissements des entreprises, la modeste hausse des ventes au détail et le déficit commercial au mois d'avril suggèrent qu'elle pourrait ne pas être robuste. Commandes de biens d'équipement stablesLe département du Commerce a annoncé vendredi que les commandes de biens durables hors défense et aéronautique, considérées comme un bon baromètre des projets d'investissement des entreprises, sont restées inchangées en avril, pour le deuxième mois d'affilée.Les livraisons, elles, ont baissé de 0,1% après une progression de 0,2% en mars. Les livraisons de cette catégorie sont utilisées pour évaluer les dépenses d'équipement qui entrent dans le calcul du produit intérieur brut (PIB). L'investissement des entreprises en équipements a été révisé en baisse à 7,2% contre +9,1% estimé le mois dernier. La croissance des dépenses des ménages, qui représentent plus des deux tiers du PIB, s'est faite à un rythme annualisé de 0,6%, au lieu de 0,3% en première estimation, mais reste à son niveau le plus faible depuis le quatrième trimestre 2009, après le rythme soutenu, de 3,5%, constaté au quatrième trimestre.Un hiver doux, qui a pesé sur la demande de chauffage, a affecté ces dépenses, tout comme une inflation à 2,4% sur un an, selon l'indice des dépenses de consommation des ménages (PCE), à son plus haut niveau depuis le deuxième trimestre 2011. Les entreprises ont constitué des stocks au rythme de 4,3 milliards de dollars au premier trimestre, contre 10,3 milliards en première estimation et 49,6 milliards au quatrième trimestre.L'évolution des stocks a ainsi retranché 1,07 point à la croissance du PIB (contre 0,93 point en première estimation). Hausse des taux liée à l'économie, bilan réduit dès 2017Les responsables de la Réserve fédérale ont convenu que la banque centrale devait s'abstenir de relever les taux d'intérêt tant qu'il n'aura pas été clair que le ralentissement économique récent n'était que momentané, lit-on dans le compte rendu de la réunion de politique monétaire des 2 et 3 mai.La quasi-totalité des membres du Comité de politique monétaire (Fomc) étaient également d'accord pour commencer à alléger le bilan de la Fed dès cette année, suivant ce document publié mercredi soir.L'opinion sur l'orientation à donner aux taux courts, partagée d'une manière générale par les neuf responsables qui disposent du droit de vote cette année, selon les minutes, soulève quelques doutes sur les anticipations de Wall Street, qui voit une hausse des taux à l'occasion de la réunion des 13 et 14 juin.Les banquiers centraux soulignent cependant que leur hypothèse de base reste bien celle d'un retour à une croissance économique plus soutenue.Wall Street a brièvement réduit ses maigres gains et le dollar a fléchi face à un panier de devises de référence après la publication des minutes, tandis que les rendements des Treasuries se sont retournés à la baisse."Elle (la Fed) laisse juin comme une possibilité; je pense qu'elle agira en juin et qu'il y aura ensuite une quatrième hausse", a dit Matt Toms (Voya Investment Management).Pour autant, le compte rendu témoigne à son tour d'un regain de prudence de l'institut d'émission pour ce qui est de poursuivre dans l'immédiat un cycle de durcissement monétaire amorcé en décembre 2015."Les membres (du Fomc) ont globalement jugé qu'il serait prudent d'attendre de nouveaux éléments attestant que le récent ralentissement du rythme de l'activité économique n'était que momentané avant de prendre de nouvelles mesures de dénouement du biais accommodant", lit-on dans le document.La croissance des Etats-Unis a nettement ralenti au premier trimestre et les 16 membres du Fomc dans leur ensemble ont débattu de long en large des raisons de ce phénomène et se sont demandé pourquoi leur mesure privilégiée de l'inflation donnait un taux qui avait encore rétrogradé par rapport à leur objectif de 2%. Bon nombre d'entre eux ont salué cependant le récent raffermissement du marché immobilier et de l'investissement des entreprises en actifs immobilisés et ils ont généralement convenu que le ralentissement des dépenses de consommation observé en début d'année serait sans doute temporaire. Pour ce qui est de dégonfler le bilan de l'institut d'émission, le Fomc a estimé qu'il pourrait mettre un terme aux réinvestissements des titres rachetés arrivant à échéance et, pour ce faire, il instaurerait un plafond, bas au départ, pour les réinvestissements, lequel serait relevé tous les trois mois."La quasi-totalité des banquiers centraux ont exprimé une opinion favorable vis-à-vis de cette démarche", lit-on encore dans les minutes.Le bilan de la Fed dépasse les 4.000 milliards de dollars, alimenté pour l'essentiel par des rachats d'emprunts du Trésor et par des titres adossés à des crédits immobiliers opérés dans le sillage de la crise financière de 2007-2009.



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