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Ramadan 2017 : pour la première fois en 18 ans, l’Algérie ne suit pas l’Arabie Saoudite



Ramadan 2017 : pour la première fois en 18 ans, l’Algérie ne suit pas l’Arabie Saoudite
L’observation du croissant lunaire annonçant le premier jour de ramadan est prévue le vendredi soir suivant des calculs astronomiques et ne peut, d’un point de vue religieux, avoir lieu le jeudi comme en Arabie saoudite, selon le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs

Contrairement aux années précédentes, l’Algérie n’observera pas le croissant lunaire annonçant le début du ramaan le même soir que l’Arabie Saoudite. À Riyad, la nuit du doute aura lieu le jeudi 25 mai 2017. La même date est retenue par d’autres pays musulmans mis à part la Tunisie et le Maroc.

Mohamed Aissa, ministre des Affaires religieuses et des wakfs, a déclaré, samedi 20 mai, que l’observation du croissant lunaire annonçant le premier jour du mois sacré aura lieu le 29 chaâbane 1438 de l’Hégire, qui coïncide avec le vendredi 26 mai au soir « suivant des calculs astronomiques ». « Il ne peut, d’un point de vue religieux, avoir lieu le jeudi comme en Arabie saoudite », a précisé le ministre.

C’est la première fois en dix-huit ans que l’Algérie n’observe pas le croissant du ramadan le même soir que l’Arabie saoudite. Depuis l’arrivée du président Abdelaziz Bouteflika au pouvoir, la question de l’observation du croissant lunaire a été tranchée. Les Algériens commençaient à chaque fois le jeûne avec les Saoudiens et les pays du Golfe en général. Idem pour la célébration de la fête l’Aïd al-Adha. Avant 1999, « la nuit du doute » était souvent sujette à une controverse et parfois à des confusions.

Que s’est-il passé pour que l’Algérie ne s’aligne pas sur « les calculs astronomiques » saoudiens ? S’agit-il d’un différend politique qui s’exprime sous d’autres formes ? La décision de « prendre ses distances » par rapport à l’Arabie saoudite sur un sujet aussi sensible émane-t-elle de la présidence de la République ?

Habituellement, les ministres des Affaires religieuses ne s’engagent jamais sur ce terrain et ne sont pas aussi tranchants. Ils préfèrent laisser le soin au comité des observateurs (Lajnat al-Ahilla) du ministère des Affaires religieuses et ses relais au niveau des wilayas de confirmer le début ou non du ramadan. Une manière d’éloigner l’idée que l’annonce du mois sacré soit « une décision plus politique que religieuse ».

Reste à préciser qu’il est possible que le croissant lunaire ne soit pas visible en Arabie saoudite, le soir du jeudi 25 mai, et que, par conséquent, le ramadan débutera dans ce pays le même jour qu’en Algérie, c’est-à-dire samedi 27 mai. Plusieurs sites spécialisés annoncent l’impossibilité de voir à l’œil nu le croissant lunaire dans la nuit du jeudi 25 mai dans le Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

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