RENTRÉE UNIVERSITAIRE

C'est fort possible, il n'y aurait plus de possibilités d'intervention pour faciliter des transferts d'étudiants d'une université à une autre. En effet, à partir de cette année, désormais la gestion des demandes de ces transferts sera centralisée, nous apprend le professeur Abdelhakim Bentellis, recteur de l'Université de Boumerdès qui rappelle que chaque année, plus de 60 000 demandes sont déposées. Cette gestion sera intégrée dans le système «Progress» (programme de gestion des enseignements et de la scolarité) qui a été, rappelons-le, utilisé, avec succès, pour les inscriptions de cette année. Ce n'est donc plus l'humain qui prend la décision mais ce système informatique en tenant compte de plusieurs paramètres. En clair, pour toute intervention, il faut changer le logiciel de ce système. Ce qui est impossible, et même le ministre n'y peut rien, nous dit-on.«L'Université algérienne se retrouvait par le passé avec 5 000 licences et autant de masters.Désormais, il n'existera plus que 180 licences et environ 500 types de masters qui seront délivrés par les 103 universités que compte le pays», nous a confié le professeur Abdelhakim Bentellis, recteur de l'Université M'hamed-Bougarra de Boumerdès, UMBB, qui était, rappelons-le, directeur central au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, avant sa venue à Boumerdès, en janvier 2016.Selon le professeur Bentellis, par le passé, un enseignant pouvait se permettre de changer, à sa convenance, un module. Ce qui différencie une licence par rapport à une autre. Ce n'est plus possible. La licence que délivrera n'importe quelle Université algérienne aura, à l'avenir, un caractère national.Par ailleurs, nous précise le recteur de l'UMBB, cette harmonisation, qui sera entamée avec les premières années licence et les premières années masters cuvée 2016-2017, a pour toile de fond la mobilité de l'étudiant.Explication : un étudiant en informatique suivra les mêmes cours et le même nombre de modules durant son cursus, qu'il soit inscrit à Tlemcen, Béjaà'a, Tamanrasset, Tébessa ou ailleurs. Bien entendu, la différence de la valeur de ce diplôme national va se jouer sur le prestige de l'établissement qui le délivre, le classement au niveau national de cet établissement, la qualité de ses enseignants et l'environnement dans lequel il travaille.