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Richesses en quête de valorisation




Richesses en quête de valorisation
La wilaya de Laghouat renferme de nombreux sites archéologiques et historiques, constituant des repères méritant davantage d'intérêt et de valorisation pour qu'ils puissent contribuer à la promotion du tourisme. Se dressant encore comme témoins du passage d'anciennes civilisations, ces monuments et sites archéologiques, naturels et parfois des legs religieux, représentent des atouts susceptibles de donner une impulsion au secteur du tourisme. Faisant partie des régions riches en potentiels historiques et archéologiques, El-Ghicha, qui dispose pourtant de grandes potentialités touristiques alliant dessins et gravures rupestres datant du néolithique ainsi que de paysages naturels féeriques et d'autres vestiges très anciens, suscite un engouement « timide » de touristes, aussi bien nationaux qu'étrangers.Entre autres dessins rupestres de renommée mondiale disséminés à travers cette région, figure celui de « l'éléphante protégeant son éléphanteau », ayant servi à un moment donné de slogan de l'Unicef. Cependant, cette richesse archéologique fait face, malgré les efforts louables menés par les pouvoirs publics en matière de sécurisation des sites et des touristes, à une situation difficile due à plusieurs facteurs, dont les actes de vandalisme et les opérations de restauration non spécialisées, susceptibles d'altérer plusieurs pans de ce patrimoine séculaire bien plus qu'elles ne les préservent.Constituant l'écrin de cette richesse patrimoniale, la région d'« Er-Reha » (Le moulin) s'est vu accorder une opération de revêtement de 3 km de la route reliant le site et la commune d'El-Ghicha, en plus de la réalisation d'espaces verts. La direction de l'aménagement du territoire, du tourisme et de l'artisanat de la wilaya a aussi annoncé la programmation de la seconde tranche de l'opération de concrétisation de structures d'hébergement et d'un jardin. Le cratère météoritique de Madna, un site en quête de prise en charge, situé dans la commune de Hassi Delaâ (135 km au sud de Laghouat), suscite l'intérêt tant des touristes que des chercheurs mus par le souci de percer son secret. D'une profondeur de 200 m et de 1,75 m de diamètre, ce phénomène naturel est, selon des études menées en 1987 par une équipe universitaire de Nice (France), le résultat de la chute depuis près de trois millions d'années d'une météorite. Il n'a été découvert que durant les années 1950 par un chercheur français. Des géologues et chercheurs avancent que le cratère, d'une composition chimique spécifique, est l'un des quatre plus anciens cratères du type existant sur Terre, dont le plus ressemblant est celui qui s'est formé en Arizona (Etats-Unis). Ces chercheurs appellent à la réalisation davantage d'explorations et d'études sur ce cratère pour percer et dévoiler ses secrets.Le ksar de Taouiala, une référence historiqueDe forme rectangulaire de 255 m de longueur et de 94 m de largeur, le ksar de Taouiala (150 km au nord-ouest de Laghouat), datant de l'ère des tribus de Béni-Rached, tout comme la plupart des ksour de la région des monts d'El-Ammour, a une histoire entourée de plusieurs légendes et mythes perpétués à ce jour. Ce site ancien, construit magistralement selon un cachet architectural adapté à la nature de la région, dispose de deux postes de contrôle et de deux entrées principales disposées sur ses flancs est et ouest. Soucieuse de la protection de ces richesses patrimoniales, la direction du tourisme et de l'artisanat a procédé à la réalisation d'une clôture du site et à la mise en place d'une signalisation d'indication et d'orientation vers le site, sans pour autant le restaurer. Pas loin de là, il est loisible de profiter de vues panoramiques de la nature verdoyante des hauts plateaux et des plaines, avec des cascades, joignant l'intérêt de l'histoire à la beauté de la nature. Plusieurs plans visant la valorisation et la protection de ces sites ont été élaborés par les services concernés des directions de la culture et du tourisme et de l'artisanat. Ils portent, entre autres, sur le lancement prochain, pour une enveloppe de 18 millions de dinars, d'une étude technique pour la protection de cinq ksour, dont celui de Taouiala.Le secteur du tourisme et de l'artisanat s'attelle aussi à l'établissement d'un schéma d'aménagement des zones d'expansion touristique (ZET) à travers les communes d'Aflou, Aïn-Madhi et Laghouat, dans le cadre de la promotion de l'investissement touristique. D'autres sites de grande importance archéologique et touristique, à l'instar du ksar de Tamda, dans la commune de Gueltat Sidi Saâd, et du site de Kef El-Melh dans celle de Tadjerouna, sont aussi en quête de valorisation, en plus des opportunités offertes par le tourisme spirituel, à travers la zaouïa tidjania qui nécessite, elle aussi, que lui soit accordé davantage d'intérêt.
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