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SNTF
En attendant les conclusions des trois commissions d'enquêtes, mises en place au lendemain de l'accident qui a eu lieu samedi au niveau de la gare de Boudouaou, des questions se posent quant à la recrudescence des accidents ferroviaires, notamment durant ces deux dernières années.Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Et pourtant, le plan de modernisation du secteur ferroviaire entamé par la Direction générale de la SNTF vise en premier lieu, selon une source du ministère des Transports, la «mise hors d'état de nuire de toutes formes d'accidents d'envergure». Or, les déraillements des locomotives, le non-respect du passage à niveau, le manque d'éclairage, les erreurs humaines ou encore le dysfonctionnement au niveau du centre d'aiguillage”? constituent, selon plusieurs rapports d'enquêtes, les causes à l'origine des accidents ferroviaires enregistrés ces trois dernières années.L'accident le plus spectaculaire était celui qui s'est produit à l'entrée de la gare d'Hussein Dey en novembre 2014. Un accident qui a coûté la vie à une personne et des blessures à 70 autres, dont certaines étaient dans un état grave. Question : où se situe la défaillance ' Au niveau de la Direction générale de la SNTF, on évite d'avancer le moindre commentaire. «Il faut attendre les conclusions des trois commissions d'enquêtes pour situer les responsabilités et se prononcer sur les causes exactes de cet accident», a-t-on expliqué.Pour rappel, la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) avait établi un bilan à la fin 2015, soit d'une année d'exercice, où il a été enregistré des accidents impliquant directement la responsabilité des trains.Selon la même source, ces accidents avaient causé le décès de 56 personnes, pour 78 accidents. Un chiffre en hausse par rapport à celui de 2014, où il a été enregistré 57 accidents ayant causé la mort à 31 personnes, dont une grande partie a eu lieu au niveau des passages à niveau. Dès lors une autre question se pose d'elle-même : y a-t-il un problème de dysfonctionnement sécuritaire au niveau de la SNTF ' Notre source ajoute : «Contrairement à une voiture roulant sur une chaussée, un train de 400 tonnes, roulant à une vitesse de 80 km/h sur un profil plat, ne peut s'arrêter à une distance de moins de 850 mètres. L'hypothèse de la responsabilité humaine pourrait être entière dans ce genre d'accidents».Poussant plus loin son argumentaire sur la question, notre source n'écarte pas dès lors l'hypothèse selon laquelle, l'accident de Boudouaou serait dû à une erreur de «mauvaise interprétation de la signalisation par le conducteur du train ou bien une non-observation des instructions mises en place au niveau du poste d'aiguillage, relatives à l'arrêt obligatoire s'agissant d'une voie déviée ou éventuellement à la conjugaison de ces deux probabilités».Pour rappel, le plan de modernisation engagé au niveau de la SNTF avait notamment pour objectifs, «la consolidation et le confortement de tout le réseau ferroviaire par l'installation des systèmes de signalisation, d'indication et de barrières». A ce propos, la dernière annonce détaillée faite par la SNTF avait fait état d'une enveloppe de 127 milliards de DA allouée à l'entreprise pour réaliser un ambitieux programme d'investissement pour la période 2012-2015.



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