Algérie - Banques

SYSTEME BANCAIRE ET FINANCIER, Les assurances du gouverneur de la Banque d’Algérie


Le système bancaire algérien connaît, selon Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie, « une stabilité globale appréciable, même si certaines banques ont connu des défaillances ». Cette affirmation du premier responsable de l’autorité de supervision bancaire se base sur l’analyse des indicateurs de santé financière.

La Banque centrale a poursuivi, hier, le cycle de conférences thématiques à destination des directeurs généraux et des responsables des banques publiques ou privées en collaboration avec le Fonds monétaire international sur le thème du contrôle interne. Une équipe de trois experts du FMI était à Alger dans ce cadre. Pour le gouverneur de la Banque d’Algérie, il y a eu au cours des cinq dernières années un « renforcement soutenu des capacités de supervision » de l’institution. Ce renforcement a été réalisé, pour Mohamed Laksaci, à travers la mise en place d’un système de contrôle sur pièces permanent à partir de fin 2001, de l’intensification des contrôles sur place, ces derniers ayant pris la forme de contrôle intégral dès 2002, ainsi qu’à travers la mise en place à partir de 2003 d’un système permanent de veille et d’alerte pour détecter tout indice précurseur.

« Notre dispositif de contrôle et de supervision est en phase avec les normes internationales en la matière, mais les missions de contrôle sur place en Algérie sont plus denses par rapport au reste des pays. Nous sommes trop présents au niveau des banques », a souligné le gouverneur.

Il s’agit pour l’autorité de supervision d’avoir à l’avenir au sein des banques un contrôle interne efficient et global tel qu’institué par le règlement n°2002-03 du 14 novembre 2002, édicté par le Conseil de la monnaie et du crédit. Celui-ci s’appuie sur les 25 principes fondamentaux édictés par le comité de Bâle. « La réglementation algérienne est parfaitement conforme aux principes fondamentaux de Bâle », a souligné Olivier Frécaut, expert financier senior au FMI. Le contrôle interne, propre à chaque établissement financier, est le principal « deadline » pour un management de qualité. D’autant qu’il est « inséparable », pour M. Chaize, expert consultant du FMI, du pilotage bancaire.

L’autorité de supervision veut inciter les banques à prendre en charge tous les domaines du contrôle bancaire, jusqu’alors pris en charge par la Banque centrale à travers ses missions d’inspection. D’autant que la multiplication des contrôles externes a démontré, selon Mohamed Laksaci, des défaillances telles que « l’insuffisance, voire l’absence de consultation de la Centrale des risques de la Banque d’Algérie avant l’octroi de crédit, les faibles déclarations des risques à cette même centrale, la concentration excessive des risques de crédit sur un certain nombre d’opérateurs, ainsi que l’émergence de risques opérationnels majeurs ». La prise en charge de l’ensemble des domaines de contrôle interne constitue, pour le gouverneur de la Banque centrale, le meilleur garant d’une gestion saine des risques bancaires. « Il s’agit pour les banques et établissements financiers d’asseoir une allocation des ressources plus efficiente et ancrée sur une sécurité financière, car la stabilité financière au plan macro, avec un excédent de l’épargne sur l’investissement, est un acquis qu’il faut préserver au plan micro, pour qu’il n’y ait pas de déperdition », a précisé le gouverneur de la Banque d’Algérie.

Le contrôle interne veille au respect des procédures, à l’évaluation des risques, à la conformité du pilotage bancaire avec les dispositions légales, professionnelles ou déontologiques ainsi qu’avec la stratégie fixée par le conseil d’administration de l’établissement. Il est axé en permanence sur une optique de maîtrise des risques et d’optimisation de la rentabilité. Il offre à la fois les instruments de pilotage, l’appui à la décision et constitue un apport à une gestion efficace et transparente.




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