Tiaret

Il accuse, sans les citer, des concurrents d'être derrière cette campagne de dénigrement et de calomnies.Le patron du groupe Tahkout Manufacturing Compagny (TMC), Mahieddine Tahkout, notamment son usine de montage de véhicules Hyundai, implantée à Tiaret, fait l'objet, ces derniers temps, d'une campagne de dénigrement orchestrée sur les réseaux sociaux, faisant état d'une arnaque économico-industrielle. Pour les animateurs de cette information qui a donné libre cours à une nuée de commentaires, le montage des véhicules exposés au niveau de cette usine, qui a nécessité un investissement de 340 millions de dinars, est virtuel. Pour plus d'éclaircissements, nous sommes allés sur place pour rencontrer personnellement le concerné qui nous a invités à visiter les lieux.À notre arrivée, ce dernier s'entretenait, à l'entrée de l'usine, avec une trentaine de demandeurs d'emploi auxquels il avait promis un recrutement pour ceux diplômés en mécanique et électricité automobile tout en promettant aux autres, non diplômés, un recrutement en qualité d'agents de sécurité à Alger. S'agissant de la campagne menée contre lui, il a considéré qu'il s'agit d'une propagande de dénigrement, calomnies et harcèlement sans précédent dont il s'est dit victime de la part de ses concurrents, sans pour autant préciser l'identité de ces derniers. "Le véhicule est monté sur place avec une surveillance adéquate et étroite de diverses parties, à savoir les douanes, les services de la qualité industrielle et autres", nous dira-t-il en soulignant que toutes les pièces sont vérifiées et contrôlées tant au niveau du port qu'au niveau local, sur le site.Pour argumenter cette précision, il soulignera que l'usine est gérée par quatre directeurs coréens, dont le directeur général, et ceux chargés de la qualité, de la logistique et de la production. "Nous produisons quotidiennement 75 unités réparties sur deux chaînes, et ce, en attendant le démarrage, dans les prochains jours, de la troisième chaîne de montage", nous a déclaré un chef de chaîne.Ce dernier a précisé que la chaîne consiste en le montage de 34 pièces par véhicule, et ce, avant le contrôle technique final. Sur place, le propriétaire, qui estime faire de la transparence son cheval de bataille, nous a montré un pavillon contenant des caissons soumis à un contrôle douanier. "Nous n'avons aucun droit d'y toucher ou même d'y pénétrer, avant le passage des douaniers", a-t-il souligné.Dans la foulée, il maintient le retranchement de 30% sur le prix du véhicule tel qu'avancé le jour de l'inauguration de l'usine. À titre d'exemple, il a cité le véhicule Santafia qui est cédé à 540 millions de centimes alors qu'il est vendu ailleurs à 900 millions. Il déclarera aussi que son usine s'apprête à lancer le montage d'un nouveau véhicule prévu pour la fin du mois de janvier 2018. Toutefois, en matière d'effectif, il a annoncé que pas moins de 400 emplois sont déjà créés tout en soulignant que 70 travailleurs ont été recrutés samedi.Certains travailleurs, dont des diplômés et universitaires, ont bénéficié d'une formation initiale au sein des structures de la formation professionnelle et soumis à un cycle de perfectionnement assuré par un professionnel qui occupe actuellement le poste de directeur de formation au sein de l'usine. En matière d'intégration, le patron du groupe TCM a souligné que cette usine, qui s'étend sur 24 hectares, assurera, à partir de la deuxième année, 15% des tâches portant sur la tôlerie, la soudure et la peinture avant de se faire valoir un taux de 42% à la 5e année, et ce, en partenariat avec une firme iranienne.L'on apprend par ailleurs, que Mahiedine Tahkout a décidé de déposer une plainte contre X, le ou les auteurs de cette campagne qui a ou ont visé son usine de montage sur les réseaux sociaux.R. SALEM