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Tizi Ouzou
Une production prévisionnelle de 118.000 quintaux de céréales est attendue dans la wilaya de Tizi Ouzou au terme de la prochaine campagne moisson battage qui débutera en juin, a-t-on appris avant-hier auprès de la direction des services agricoles. Les moissons cibleront cette année une superficie emblavée de 5608 hectares, dont 5043 ha de blé dur, 140 ha de blé tendre, 333 ha d'orge et 92 ha d'avoine, a précisé à l'APS Soraya Ladaouri, responsable au service organisation de la production et appui technique à la DSA. Une hausse de la production est prévue par rapport à la saison 2014-2015 qui a enregistré une récolte de 103 000 quintaux dans la wilaya, a-t-elle rappelé. Pour le blé dur, les estimations de production de la DSA tournent autour 108 000 quintaux contre 3100 qx pour le blé tendre, 5400 qx pour l'orge et 1500 quintaux d'avoine, a-t-elle ajouté. Une campagne d'entretien des cultures qui se conjugue par la réalisation des opérations de désherbage et de fertilisation est actuellement en cours à travers la wilaya où plus de 80% de la superficie labourée (plus de 4400 ha) ont été entretenus à ce jour, a-t-elle fait savoir. Sur le plan matériel, la DSA mobilisera en prévision de cette campagne une trentaine de moissonneuses batteuses qui seront répartis sur l'ensemble des localités concernées par la moisson battage, apprend-on de même source. Mme Ladaouri a rappelé qu'au titre de la campagne labours semailles qui a pris fin en mars, 6975 quintaux de semailles, toutes espèces confondues, ont été livrés aux agriculteurs par la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) de Draâ Ben Khedda. Par ailleurs, des précipitations sont décisives pour sauver la campagne céréalière 2016 et rattraper le déficit en pluies enregistré en hiver, alors que la récolte est déjà compromise pour le blé à l'ouest, a indiqué à l'APS le directeur général de l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi. Les pluies tombées en mars ont rendu espoir aux agriculteurs après une sècheresse exceptionnelle qui a touché notamment la région ouest où il n'a pas plu durant décembre et janvier derniers, estime-t-il. "Mais le mois d'avril sera décisif pour la campagne. S'il pleut, l'année céréalière sera sauvée", souhaite le même responsable. "Depuis 1993, nous n'avons pas vu une année où il n'a pas plu pendant deux mois d'hiver successifs. L'hiver a été sec, surtout pour le blé dur connu pour son exigence en froid qui lui permet de développer son système racinaire afin d'absorber le maximum d'eau et d'éléments minéraux nécessaires pour donner un bon rendement", explique M. Belabdi qui est également ingénieur agronome. Mais des pluies en avril vont aider à rattraper le déficit, parce que le système racinaire de la plante n'est pas aussi développé pour résister davantage, selon lui.Quant aux résultats attendus de cette campagne céréalière, M. Belabdi prédit que l'année devrait être "bonne" à l'est et au centre du pays, tandis que les rendements devraient être "moyens" pour l'orge à l'ouest. Les chiffres prévisionnels du ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, élaborés dans le cadre du quinquennat 2015-2019, tablent sur une production de 61 millions de quintaux. La production céréalière avait atteint 40 millions de quintaux lors de la campagne 2014-2015, en hausse de 14,3% par rapport à celle d'avant. La sècheresse qui a sévi ces trois dernières années s'est répercuté sur la récolte céréalière vu sa forte dépendance des pluies. Si à l'est et au centre du pays, les céréaliculteurs ont été "plus chanceux" d'enregistrer des précipitations en janvier, ceux de l'ouest l'ont été beaucoup moins étant donné le stress hydrique qui y a été plus sévère. A l'ouest, dans les zones au sol pauvre, c'est-à-dire très faible de point de vue graduant de fertilité et de précipitations, "les agriculteurs se sont aventurés à semer les blés dur et tendre, alors que ce sont des variétés qui demandent beaucoup d'eau, un itinéraire technique adéquat et une bonne fertilisation", avance le premier responsable de l'OAIC.Attirés par des prix de cession de blé plus rémunérateurs, les agriculteurs ont pris des risques en s'attendant à une année meilleure en pluviométrie pour en tirer profit: "Et voilà les conséquences", regrette M. Belabdi.





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