TLEMCEN

«Cela fait 25 ans qu'aucun responsable n'est venu nous voir, dans notre localité», s'est exclamé un habitant de Aïn-el-Houtz, en direction du wali de Tlemcen, Ali Benyaïche, qui s'est déplacé pour une visite de travail et de lancement de plusieurs projets dans cette agglomération de la banlieue nord de la ville des Zianides.Pour situer l'importance de cette région qui a enfanté les notables de Tlemcen, il faut savoir que Aïn-el-Houtz a été fondée par Sidi Slimane, frère d'Idriss 1er et de Issa, qui rejoignit Tlemcen en 92 h/790g et termina sa vie dans ce village où un mausolée perpétue son souvenir et celui de ses descendants d'origine chérifienne. Slimane est le fils d'Abdallah qui est le fils d'Al Hassan Al- Mouthanna, lui-même fils d'Al- Hassan Es-Sabt, qui, lui est le fils de Lalla Fatima Zohra, fille de notre prophôte Mohamed, que le Salut Soit Sur Lui. C'est d'ailleurs dans ce lieu béni, sous une khaïma, garnie de friandises du terroir que les Houtis (habitants de Aïn-el- Houtz) ont accueilli le wali, et son staff exécutif. Des explications lui ont été données et la première réaction du premier responsable de la wilaya, a été d'ordonner de faire sortir de l'anonymat l'histoire de Aïn-el-Houtz, une vraie contrée maghrébine et son œuvre, en organisant un colloque de niveau international, où même des étrangers, non musulmans seraient invités. C'est une manière de mettre sur rail un circuit touristique cultuel d'Aïn-el-Houtz. Puis, le wali a écouté les citoyens qui ont eu tout le temps pour exposer les problèmes du village, qui, en peu de temps, a vu sa population (de 5 000 âmes), multipliée par six. D'abord, concernant les voies de passage, il a annoncé qu'il débloquera une enveloppe de 4 milliards de centimes pour le bitumage et d'ouvrir des routes pour le désengorgement. Également, la question sur l'environnement a été posée, puisque les Turcs, promoteurs des constructions AADL, n'ont pas hésité à balancer de gros blocs de pierres sur un bosquet qui délimite Aïn-el-Houtz de Oujlida. Sans l'intervention rapide des autorités, cet espace vert est voué à une disparition certaine. Pour leur part, les fellahs de cette région à caractère agricole, ont réagi pour demander l'irrigation de leurs terres par les eaux traitées de la centrale d'épuration, située juste en amont d'Aïn-el-Houtz. Le responsable de cette centrale a tout de suite été instruit par le wali de prendre note de cette doléance. Enfin, les jeunes d'Aïn-el-Houtz n'ont pas été oubliés, puisqu'une maison de jeunes va être inaugurée le 18 février prochain. Le chef de l'exécutif a tenu à inscrire la réalisation d'un terrain de sport sur un espace mitoyen.
M. Z.
YENNAYER
2018 Semaine culturelle amazighe à Tlemcen
Programmée du 11 au 18 janvier 2018, la semaine culturelle a été une occasion pour les habitants de la capitale des Zianides de découvrir les richesses de la culture berbère à travers l'Algérie tout entière. La galerie des arts de la maison de la culture Abdelkader- Alloua est devenue un véritable musée d'exposition sur les us et coutumes de la civilisation berbère à travers les âges. L'habillement traditionnel et l'art culinaire ont attiré la curiosité des nombreux visiteurs dès l'ouverture de cette manifestation culturelle, la première du genre organisée à Tlemcen. Lors de la deuxième journée, il y a eu un récital poétique sous forme de jumelage entre la ville de Mostaganem et Tlemcen, suivi d'une conférence de presse donnée par le Dr Berkani abordant le thème «Richesses et patrimoine culturel». La clôture aura lieu le jeudi et sera animée par la chanteuse Sylia.