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«Toute la nation doit investir les installations de la jeunesse»



Les maisons de jeunes ont un rôle important à jouer. Il faut les investir. Les installations du MJS doivent être rentabilisées. Telle est la teneur de l'appel lancé à partir de Djelfa par le ministre de la jeunesse et des sports.En dehors de Khomri, les autres ministres ont tous été vus en tant que maîtres des lieux où se déroulent les joutes sportives. Ould Ali lui emboite le pas. Il ne se déleste pas de l'activité sportive. D'ailleurs, habituellement, le MJS est vu uniquement en tant que sportif. Lors de sa courte visite à Djelfa, il a été agréablement surpris par la qualité architecturale des complexes sportifs de proximité ou d'activités liées à la jeunesse et au sport. Le gros des troupes dans les wilayas de l'intérieur du pays habitent les villages et communes rurales. Ces derniers n'ont d'autres lieux de rassemblements ou de distraction que les maisons de jeunes. Parfois en dehors de l'école rurale ou du CEM, c'est le seul endroit où l'on se réunit où l'emblème national continue de flotter même durant les vacances scolaires. Les maisons de jeunes et les écoles primaires avaient servies de centres d'attrait et d'activité pour les scouts. Les associations locales n'ont plus d'endroit pour se réunir elles abandonnent leurs activités peu à peu. Ce n'est pas quelque chose de nouveau. Il y va de la cohésion entre le citoyen et l'Etat ou les gouvernants. D'ailleurs, ceux qui doivent mettre à genoux l'Algérie le savent bien : lors de la crise financière des années quatre-vingt, le FMI Fond Monétaire International et les clubs de Paris et de Londres avaient dans leurs feuilles de routes entre autres des conditions sine qua non celles de se désengager de la gestion des installations sportives. L'abandon des équipes sportives, par la remise en cause du code de l'EPS (l'Education Physique et Sportive). Le FMI avait, lors du conditionnel aux Algériens, commencé par élaguer ces budgets. Pour accepter le rééchelonnement. Ce n'était pas nouveau. La France coloniale avait aussi lancé les FAJ foyers d'animation de jeunes pour limiter «leur mobilisation et enrôlement par l'ALN. Nous avions saisi cette occasion pour poser une question à M. le ministre de la Jeunesse et des Sports qui a un lien avec les structures d'animation de la jeunesse : «Monsieur le ministre, vous connaissez mieux que quiconque l'importance des maisons de jeunes dans les petits villages. Quelle importance votre secteur leur accorde '» «Djelfa est une wilaya qui connait une activité de la jeunesse importante et intéressante dans la mesure où l'activité existe à travers les associations qui participent à des activités nationales. Personnellement j'ai eu à connaître les associations à travers la manifestation dar dzaiyer où le produit local était bien mis en valeur. Maintenant, en ce qui concerne les maisons de jeunes, les instructions sont claires ; celles du président de la République Abdelaziz Bouteflika pour ouvrir les maisons de jeunes au public mais surtout aux jeunes. En matière d'exploitation lorsqu'il y a un manque d'encadrement, il y a possibilité d'engager des partenariats entre les maisons de jeunes et des associations de jeunesse des associations culturelles des associations humanitaire ou sociales. On leur lance un appel, elles sont les bienvenues. Cet appel que je lance à partir de Djelfa non pas uniquement aux associations de cette wilaya mais à l'ensemble des associations à travers le territoire national. Pour investir l'ensemble des maisons de jeunes, je leur dit que c'est un espace qui vous appartient où l'Etat a réalisé un nombre important de maisons de jeunes. Il faut qu'elles soient exploitées dans l'intérêt de notre jeunesse. Donc, il y a une démarche, il y a une stratégie et il y a une vision au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports pour exploiter à bon escient ces espaces. Aussi, il faut le faire pour les camps de jeunes, les auberges de jeunes, les centres sportifs de proximité et pour les centres de loisirs scientifiques. Ce sont tous des espaces que les jeunes doivent investir et exploiter. On aurait voulu lui poser la question sur les postes de travail libérés pour départ en retraite et qui ne sont pas comblés. Certaines installations du MJS n'ont plus de personnel. Alors que dire de l'encadrement pédagogique ou administratif. Cet appel du ministre aux associations et clubs sportifs ne peut à lui seul assurer une gestion conforme aux règles et un entretien des lieux. En attendant, les jeunes ruraux et citadins qui sont laissés pour compte seront mobilisables par celui ou ceux qui les paieront ou bien leur paieront leurs doses pour distribuer le poison qu'est la drogue. Cette annonce au demeurant est extraordinaire et même salvatrice. Elle doit être accompagnée par un cahier de charges ou guide de gestion des installations. Par ailleurs, et pour la remarque en passant, si le personnel de la DJS en partie peut être mobilisé dans des actions pareilles, d'autres personnels seront difficilement mobilisables. Ils ont pris le pli d'attendre le virement et c'est difficile de changer des habitudes. Juste après la fin du point de presse, le conducteur du véhicule destiné aux correspondants et journalistes accrédités, un ancien garde communal qui prépare son départ en retraite, engage la discussion et nous fait part de ce qui suit : «L'objectif sera atteint. Il ne faut pas se décourager car les enfants (adolescents) sont aujourd'hui menacés de verser dans la délinquence. D'autant plus que les établissements scolaires sont sous-encadrés. Comme première démarche START, réactiver les connexions internet pour faire fonctionner les cybers dans les maisons de jeunes et complexes sportifs de proximités. Il faut commencer par les communes rurales et villages. Coordonner avec les scouts pour lancer la réactivation des groupes. Autoriser les gestionnaires des maisons de jeunes et des installations de les mettre à disposition des conseils de villages.» Il s'arrêtera là car avec nous il y avait de faux confrères.
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