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Travaux publics, transports et sidérurgie, les fers de lance


Travaux publics, transports et sidérurgie, les fers de lance
Ce début d'année 2017, est prolifique en termes de reprises en main des activités de production, et des réalisations dans les secteurs des Travaux publics et des Transports (MTPT), de l'Industrie et des Mines (MIM), de l'Agriculture, et du Développement rural et de la Pêche (MADRP). Ces secteurs sont de véritables fers de lance pour l'économie nationale.Les résultats des investissements financiers et matériels engagés au niveau du MTPT depuis quelques mois, se font remarquer chaque jour un peu plus. Le suivi rigoureux des projets, et des entreprises de réalisation ou de production de routes, autoroutes, ouvrages d'art, voies ferrées, montage de tramways et de locomotives, sont à l'origine de nombreuses initiatives prises dans le sens du développement socioéconomique du pays. Elles interviennent alors que d'autres entreprises, tous secteurs confondus, pataugent dans des difficultés inextricables. Il y a même des chefs d'entreprise qui, après avoir résisté de longues années à différentes opérations de déstabilisation, se préparent à mettre la clé sous le paillasson. D'autres, sont contraints de se jeter dans le marigot politique pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être de leur outil de production. Contactés, plusieurs experts des questions économiques attribuent cette situation à l'absence de vision au niveau des centres de décision. C'est d'ailleurs ce qu'avait dénoncé, en 2015, le patronat algérien. Il avait même souligné les risques d'une situation similaire dans le Bâtiment, les Travaux publics, l'Industrie et la Pêche. Tout aussi signalée, est la maimise sur les marchés de réalisation, de production et de maintenance des installations par les entreprises étrangères. En tête de liste, les entreprises tunisiennes, espagnoles, chinoises et turques, qui avaient pratiquement monopolisé les activités des secteurs des services et de l'industrie du textile. Les mêmes experts ont dénoncé la délivrance, par l'Etat, d'agréments à des entreprises étrangères sans qualification réelle. A l'image de celles chinoises qui se sont ruées sur le marché algérien. D'où la menace réelle de disparition qui plane sur ce qui reste comme «entreprises» algériennes en mesure de les concurrencer. Il est dit que les investisseurs étrangers ont la part belle avec les facilités que leur accorde l'Etat algérien. L'on cite les exonérations sur la Tva, les droits de douanes et l'impôt sur la société. Quelle entreprise algérienne peut se targuer de tels avantages ' Les dégâts collatéraux sont importants car des milliers de salariés qui sont menacés de fin de contrat. L'autre facteur négatif, porte sur l'incompétence des cadres gestionnaires désignés à des postes, où la moindre erreur de gestion est synonyme de faillite. «L'Etat doit prendre ses responsabilités pour sauver les investissements engagés et les emplois créés», confie un des plus importants animateurs du secteur de l'industrie sous le sceau de l'anonymat. Il a également affirmé que l'ampleur du sinistre «est perceptible dans beaucoup d'autres secteurs». Il a cité le tourisme où, selon lui, «des décisions hasardeuses n'ont pas permis le développement du secteur». «Même si l'on estime qu'il y a un léger mieux dans les technologies de l'information et de la communication, on estime humiliant que des projets touchant à notre souveraineté numérique qui ont été confiés aux étrangers». «Nous devons créer un Etat stratège à même de développer le patriotisme économique, et à accroître la performance des entreprises en les accompagnant. Pour d'autres économistes, il est question de s'appuyer sur le secteur privé national qui, ces dernières années, a vu ses capacités renforcées par divers mécanismes de soutien», a argumenté un enseignant universitaire en économie. Le même interlocuteur a estimé qu'il est temps pour les algériens de partir à la conquête des marchés extérieurs, avec une stratégie et une vision partagées avec les acteurs directs. Que ce soit dans la capitale, ou ailleurs, dans les régions qualifiées d'économiquement fortes, l'inquiétude est de mise. En atteste l'absence des chefs d'entreprises, lors des déplacements pour visites de travail des membres du gouvernement. C'est dire que de telles distorsions, combinées à l'absence de gouvernail et la rareté des accords de partenariats économiques, engagent le pronostic vital de nombreuses entreprises algériennes.


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