Algérie - A la une

Un fiasco qui impose des changements...




Un fiasco qui impose des changements...
Evoquer aujourd'hui le basket-ball, c'est évoquer l'amère réalité d'une discipline en déperdition. Nous avons eu la mauvaise expérience de suivre le tournoi retour des éliminatoires de la Zone 1 pour l'AfroBasket-2017 qui s'est déroulé à Tunis, plus exactement à la salle olympique de Radès. L'équipe algérienne a été décevante.Ce qui l'a été surtout, c'est le comportement du sélectionneur Ahmed Loubachria qui donnait l'impression de perdre le match avant même la fin de la partie. Lors de la dernière sortie face à la Tunisie, Loubachria n'a effectué aucun temps-mort bien que son équipe passait par des moments difficiles lors du 3e quart temps. Même si l'élimination était belle et bien consommée, le cinq algérien se devait de fournir une belle partie et gagner en expérience. C'est dire que le choix du coach algérien est discutable. Il l'est par rapport au choix des joueurs. Certains, que nous ne citerons pas pour des raisons évidentes, n'avaient pas leur place sur le terrain. Dépassés par les évènements, ou plutôt le niveau des Tunisiens, ils commettent beaucoup d'erreurs, de débutants. Aussi, un joueur comme Mohamed Harrat, ancien joueur du GSP et du FUS Rabat, même s'il revient de blessure, aurait pu donner ce plus qui manquait à notre sélection. Par exemple, face au Maroc, ce match que nous devions gagner avec 5 points d'écarts, Harrat de par sa grande expérience, aurait pu rendre service aux Verts. C'est un risque, petit d'ailleurs, que pouvait prendre l'entraîneur Loubachria qui a présenté une équipe amoindri à Tunis. D'autres joueurs, à l'expérience avérée, auraient pu faire le déplacement. Résultat : l'Algérie se fait corrigée par la Tunisie lors du dernier match 74-56. Un résultat logique, qui fait tout de même mal. Mais c'est surtout la rencontre perdue face au Maroc qui fait le plus mal. C'est cette défaite 71-77 qui élimine le cinq algérien. Une défaite que l'on pouvait éviter au lieu d'attendre une pathétique invitation que la FIBA Afrique (wild card) enverra à la fin des éliminatoires de toutes les zones. Et encore, rien n'est sûr. Seulement, si nous évoquons la mauvaise prestation du cinq algérien lors des deux tournois d'Alger et de Tunis, il faut aussi parler d'un championnat local d'un niveau faible. Peut-on avoir un championnat solide avec une vingtaine d'équipes. L'élite ne devrait être constituée que d'une dizaine de clubs pour un meilleur niveau et pour une meilleure gestion. Le temps du social est révolu. Dans le temps, cette élite était composée du MCA, l'IRB ECTA, NIAD, NAHD, l'USMA, SRA, WAB... qui donnaient des joueurs de qualités comme les frères Chouiha, Aktouf, Mbarka, Bendjabou, Mehnaoui, Kaïas, Slimani, Doudou, Faïd, Harouni, Keskes... avec des techniciens de qualités comme les Terraï, Bendjennad... Qu'en est-il aujourd'hui ' Rien. De débâcle en débâcle. Lorsque nous questionnons les techniciens, tous remettent en cause l'organisation de cette discipline d'une manière générale. Bien entendu, beaucoup refusent de parler librement, préférant le faire anonymement comme cet ancien joueur international, aujourd'hui technicien et qui évoque ses difficultés à programmer des stages et avec des matchs amicaux à l'étranger. «Lorsque je demande à programmer un regroupement à l'étranger, on me rétorque que cela n'est pas possible à cause d'un manque de moyen. On me dirige vers le centre de Tikjda. J'ai besoin de matchs amicaux pour voir mes joueurs à l'?uvre, évaluer leur niveau... Aussi, personne ne se bat pour nous. Personne ne tape sur la table au ministère de la Jeunesse et des Sports pour imposer un stage. J'espère que cela changera avec le nouveau bureau». C'est aussi l'avis d'un autre technicien que nous avons rencontré à Tunis et qui remet en cause le système de compétition du championnat national. C'est dire que le nouveau président de la Fédération algérienne de basket-ball Ali Slimani a du pain sur la planche. Beaucoup reste à faire. Seul, il ne pourra pas aller loin. Tous doivent se mettre la main dans la main dans l'intérêt de cette discipline avec une meilleure implication du MJS. Le basket-ball algérien doit être rebâti, il faut commencer par la formation des joueurs, techniciens, arbitres, gestionnaires... Il faut aussi s'occuper de l'infrastructure, c'est un outil indispensable pour un travail sérieux, de fond. Aujourd'hui, certains terrains en extérieur sont dans un piteux état, même si cet espace n'est plus le mieux indiqué pour la pratique de ce sport, mais il peut servir pour l'entraînement. Autant de choses à revoir pour redynamiser le basket-ball algérien car perdre face à l'Arabie Saoudite, le Bahreïn... même en amical fait très mal...
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