"Une guerre sociale est déclarée au peuple algérien"

Le député et membre du bureau national du Parti des travailleurs (PT), Ramdane Youcef Taâzibt, a animé, hier, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, une rencontre débat au cours de laquelle il est revenu sur la situation, qualifiée de "dangereuse", que traverse le pays sur les plans économique et social, tout en appelant à la "mobilisation et à l'ouverture de débat avec tous ceux, notamment les syndicats et les travailleurs, qui refusent de baisser les bras"."Nous considérons que l'Etat algérien et en danger et nous n'allons pas accepter la mort de notre pays", a déclaré d'emblée le député du PT devant les militants et sympathisants de son parti. Concernant les nouvelles dispositions de la loi de finances 2017 qui vient d'être adoptée par l'APN, et qui menace les valeurs sociales du pays avec de nouvelles augmentations des prix et des taxes, Youcef Taâzibt affirmera que si "le peuple investit la rue, nous serons avec lui. Le gouvernement est en train d'adopter la politique de la terre brûlée. Les acquis sociaux et économiques risquent d'être bafoués en un laps de temps très court comme cela a été constaté en Libye, un pays qui exporte deux fois plus que l'Algérie, en matière d'hydrocarbures, et qui s'est écroulé, du jour au lendemain, comme un château de cartes". Evoquant le projet de loi sur la santé, en débat à l'APN, le député du PT le qualifie tout simplement de vraie "menace", car, a-t-il considéré, ce projet programme "la suppression des soins gratuits dans les hôpitaux publics". "Il y a une guerre sociale qui est déclarée au peuple algérien", a insisté l'orateur."Nous sommes inquiets pour notre pays, parce que non seulement il y a des reculs sur le plan de la politique du gouvernement et une remise en cause des acquis sociaux, donc une fragilisation du tissu social, mais il y a aussi un environnement international instable qui entoure l'Algérie et qui constitue une autre menace", a-t-il dit, avant de conclure : "Nous devons tous avoir peur pour les générations futures et nous demander ce que nous allons léguer à nos enfants s'il n'y a plus d'entreprises, d'industries et d'Etat ' Nous nous dirigeons vers le chaos."K. Tighilt