Algérie - A la une


Une riposte graduée
Les autorités concernées ont, en outre, arrêté d'autres mesures tout aussi draconiennes afin de prévenir l'ampleur du phénomène migratoire qui commence à inquiéter sérieusement, de part et d'autre de la Méditerranée, ne serait-ce que parce qu'il comporte les ingrédients latents ou déclarés de la menace terroriste.La décision était dans l'air. Depuis que la question des migrants est devenue une préoccupation nationale jusqu'à donner lieu à des déclarations surprenantes par leur caractère inhabituel, on s'attendait à ce que des mesures draconiennes soient prises séance tenante. C'est désormais chose faite. L'Algérie vient de déployer au moins 3000 militaires supplémentaires à ses frontières avec le Mali et le Niger pour faire face aux flux migratoires qui proviennent de ces pays voisins. Outre l'armée, le commandement de la Gendarmerie nationale a, également, décidé de déployer des effectifs supplémentaires de gardes-frontières tout le long de la bande frontalière des territoires de Tamanrasset et Adrar, pour mettre fin aux vagues successives de migrants et de réfugiés fuyant les exactions de Boko Haram. Concernant ce dispositif, on sait que de nouveaux points de contrôle sont d'ores et déjà opérationnels sur l'ensemble des routes qui relient l'Algérie aux pays voisins, particulièrement celles de Tamanrasset à Tin Zaoutine, de Tamanrasset à In Guezzam et de Timiaouine à Bordj Badji Mokhtar et Adrar. Quant aux autres routes empruntées par les clandestins et les narcotrafiquants, elles vont faire l'objet d'une surveillance accrue de nature à circonscrire le mouvement à la fois des personnes et des véhicules. Les autorités concernées ont, en outre, arrêté d'autres mesures tout aussi draconiennes afin de prévenir l'ampleur du phénomène migratoire qui commence à inquiéter sérieusement de part et d'autre de la Méditerranée, ne serait-ce que parce qu'il comporte les ingrédients latents ou déclarés de la menace terroriste. Toutes les zones citées sont dorénavant considérées comme relevant du domaine militaire, avec les conséquences que cela implique en termes d'autorisation de circuler et de contrôle systématique.C'est ainsi que les tribus nomades qui transhument sur ces territoires ont été informées des nouvelles conditions qui prévalent en termes de sécurité afin d'y souscrire le plus normalement du monde.Le dossier avait pris, ces derniers temps, une ampleur certaine et le gouvernement ne pouvait rester sans réagir face à un défi devenu alarmant. Surtout que les frontières du pays sont réellement et lourdement sous pression, bon nombre de groupes terroristes tentant des infiltrations ou, pour le moins, des assauts répétés dans le but de se redéployer hors des frontières des pays du Sahel ou de la Libye en crise.Les éléments de Daesh, chassés de leurs fiefs de Syrte et de Deraâ entre autres, lorgnent avec davantage d'insistance le territoire algérien, même s'ils savent combien leur ambition est hasardeuse et risquée, compte tenu de l'impressionnant dispositif de surveillance mis en place au cours des dernières années. En déclarant que la question des migrants relève d'abord et avant tout des compétences du ministre des Affaires étrangères, le ministre de l'Intérieur Nour-Eddine Bedoui a opportunément mis en relief l'importance de l'action diplomatique que l'Algérie déploie aussi bien au Mali et au Niger que dans la Libye où le dialogue inclusif peine à progresser malgré d'intenses efforts. Voilà pourquoi les récentes mesures, justifiées et mesurées, doivent être soutenues par un regain d'effort sur le front diplomatique pour approfondir les actions entreprises au service de la paix et de la sécurité dans l'ensemble de la région sahélo-maghrébine.
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