Une victoire pour les écolos

Le développement des énergies renouvelables est un chantier consensuel parce que l'Algérie en est prédisposée, voire la mieux concernée dans la région et même le globe.Le concept des énergies renouvelables à la mode de par le monde vient d'avoir enfin la place qu'il mérite en Algérie. C'est tout un ministère qui portera désormais son nom et veillera sur son développement. Pour les défenseurs de ce concept, c'est une victoire qui se réalise. C'est une victoire, parce que qui dit ministère dit plus de moyens, plus de considération...bref une stratégie. C'est ce qui manquait jusque-là en Algérie pour booster ce domaine dont au demeurant tout le monde plaide pour son essor. Le développement des énergies renouvelables est un chantier consensuel parce que l'Algérie en est prédisposée, voire la mieux concernée dans la région et même dans le globe. D'abord eu égard aux potentialités naturelles dont elle dispose: soleil, cours d'eau, espaces forestiers et végétaux..., ensuite vu la facilités de réussir ce challenge, car l'Algérie est encore vierge en termes d'industrialisation. Ce qui facilitera la transition vers le tous-renouvelable. La joie des défenseurs de l'écologie en Algérie, faut-il le relever, ne s'arrête pas à la création de ce ministère. Mais elle s'étend aussi au choix judicieux du nom du ministre qui va le diriger. Il s'agit de Fatma-Zohra Zerouati, une férue de l'écologie et de la préservation de l'environnement. Fatma-Zohra Zerouati, forestière de formation, est dans le combat pour l'écologie depuis des années.Ceux qui la connaissent, affirment qu'elle défend l'écologie depuis toujours. Non seulement par des paroles, mais surtout par des actes. Désignée à la tête de la Fédération nationale de la protection de l'environnement depuis 2002 (Fnpe), elle a pu convaincre en 2008, grâce à son sérieux et engagement, l'Union européenne à financer la réalisation d'un centre d'éducation environnementale pour les associations. Avant cela, et à partir de son poste de journaliste et animatrice à la Télévision algérienne, elle a présenté de nombreuses émissions traitant de l'environnement et la nécessité de le préserver. Son amour inconditionnel pour le sujet lui a valu, témoignent ses collègues au boulevard des Martyrs, le titre de «Mme environnement». Outre son intérêt pour le monde vert, Mme Zerouati possède une autre qualité vitale pour une ministre devant être aux commandes d'un tel département. C'est son don de belle oratrice. En fait, elle est capable de faire adhérer facilement les gens à ses initiatives et de convaincre ses partenaires. Ces qualités lui ont permis d'être élue facilement comme députée lors des dernières échéances des législatives à la tête de la liste du parti de Amar Ghoul. Il est à signaler que la volonté politique existe chez les pouvoirs publics pour développer ce secteur. L'Algérie a adopté sans conditions les recommandations de la Cop 21 tenue en France en novembre 2015. Par ailleurs, de grands moyens ont été mis en place ces dernières années pour développer l'énergie solaire. Abdelmalek Sellal désormais ex-Premier ministre a fait savoir à l'occasion de sa visite dans la wilaya de Batna, il y a un mois, que l'introduction des panneaux solaires dans les nouveaux projets d'équipements publics (universités, établissements scolaires, hôpitaux et administrations) sera une clause dans le cahier des charges. Le désormais ex-ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb a indiqué lui aussi récemment à l'occasion de la tenue du forum d'hommes d'affaires algéro-allemand, que l'appel d'offres international pour l'acquisition du matériel technique pour la production de 4 000 MW d'énergies renouvelables aura lieu cet été. Notons aussi qu'en Algérie il y a de plus en plus de travaux de recherches universitaires qui s'intéressent à la question. Cela permettra à ne pas en douter d'innover dans ce domaine à moyen terme.