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Vers le dégel des projets de gaz




Bloqués depuis plus de trois ans faute de crédits de paiement, plusieurs projets de gaz naturel et d'électricité seront bientôt lancés à travers la wilaya de Boumerdès.C'est ce qu'a indiqué il y a quelques jours le directeur de Sonelgaz, Abdelkader Bitter, précisant qu'une somme de 740 millions de dinars a été débloquée par l'Etat pour le paiement des entreprises engagées dans la réalisation des projets bloqués, dont certaines ont été jusqu'à s'endetter et vendre leur matériel pour payer leurs employés et les impôts. Aujourd'hui, la wilaya compte sept communes et des dizaines d'agglomérations secondaires qui ne sont pas encore desservies en gaz naturel. Ce problème se pose surtout au niveau des localités rurales, à l'instar de Timezrit, Ammal, Kharrouba, Taouraga, Afir, Keddara et Ouled Aïssa, où les populations se chauffent à ce jour à l'aide de bonbonnes de gaz butane. Le taux de raccordement au gaz demeure très faible dans la région.
Il était de 25% en 2010 avant d'atteindre 40,69% en 2017, précise Sonelgaz dans un communiqué. Il y a une année, la même entreprise annonçait un taux de 60% de raccordement. Les chantiers de gaz devant alimenter les municipalités susmentionnées ont connu d'énormes retards en raison notamment du manque de crédits et des oppositions. Ainsi, dans la localité de Timezrit, seulement 327 branchements (30%) au gaz ont été effectués depuis 2013. Ce retard a empêché le lancement de plusieurs chantiers de revêtement des routes, comme c'est le cas de l'axe du CW151 reliant Aït Messaoud au chef-lieu communal. Même situation dans les communes de Taouarga, Ammal, Kharrouba, où on se plaint des oppositions de propriétaires terriens. Sur un autre volet, le directeur de Sonelgaz fait état de 1,3 milliard de dinars de pertes subies annuellement, soit un quart de l'énergie distribuée.
Ce préjudice est dû au phénomène des raccordements illicites, aux pannes et coupures induites par la mauvaise qualité des installations et autres défaillances techniques. Cependant, l'Etat semble se tromper de priorités. Au lieu de remédier à ce problème et parachever les projets bloqués, Sonelgaz s'est vu confier une autre mission, celle qui consiste à raccorder au gaz et à l'électricité les villages vidés par l'exode durant la décennie noire afin de les inciter à regagner leurs terres.
Une enveloppe de 100 millions de dinars a été affectée par le FCCL au profit de la wilaya pour ce faire. Mais la plupart des «exilés», à l'instar de ceux qui habitaient les hauteurs de Thénia et Ammal, réclament d'abord l'allégement des procédures administratives à même de pouvoir bénéficier de l'aide à l'habitat rural.
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