Algérie - A la une

ÉLECTIONS LOCALES
La campagne électorale a pris fin hier en laissant derrière elle des «batailles» inachevées. Guerre des mots, affiches surréalistes et messages subliminaux”? la confrontation a été rude.Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Il en est ainsi de cette guerre qui s'est déclarée entre le Premier ministre, portant casquette de SG du RND à l'occasion, et la secrétaire générale du Parti des travailleurs. Les deux figures politiques se sont affrontées jusqu'aux dernières heures de la campagne en des termes parfois très durs. Engagée dans un combat pour la sauvegarde «des intérêts sociaux des Algériens», cette dernière s'est élevée contre les propos «provocateurs» et les mesures d'austérité préconisées par Ouyahia pour sortir de la crise.
Les divergences profondes opposant les deux personnalités ont très vite dégénéré en une guerre des mots où les vérités des uns et des autres ont été assénées crûment. La campagne s'est achevée en laissant une crise à son paroxysme et l'image d'un Premier ministre et responsable du RND défendre sa politique avec tous les arguments.
Tout le contraire de ce qu'il en a été pour Ould-Abbès cette fois-ci. Désigné pour représenter le Président Bouteflika à Moscou, celui-ci est resté absent du terrain pendant plusieurs jours et n'a, de ce fait, pas fait parler de lui autant que durant la campagne pour les législatives durant laquelle il s'est distingué par des «heurts» verbaux avec Ouyahia. Mais à son retour, le temps perdu a été rattrapé.
Avec une assurance jamais égalée, Ould-Abbès fait savoir «que le FLN remportera les élections et décrochera le cinquième mandat présidentiel». Mais cette fois encore, pas de réponse brutale à toutes les parties qui accusent le FLN de vouloir s'approprier la «légitimité historique».
Cette phrase est bien celle utilisée par le MPA de Amara Benyounès durant cette même période. En meeting à Guelma, le responsable de ce parti s'en est pris une nouvelle fois au FLN à qui il reproche des attitudes et des propos provocateurs. Dans le même sillage, il a répondu à ses déclarations au sujet du «président de la République qui sera issu du FLN», en rappelant qu'il incombait au peuple algérien de choisir le nouveau chef d'Etat.
Cette sortie publique a été interprétée comme le reflet de l'incohérence régnant au sein de l'Alliance présidentielle. Une opération de coordination destinée à resserrer les rangs des défenseurs du programme présidentiel avait pourtant été organisée quelque temps avant l'amorce de la campagne.
Et de ces jours qui viennent de s'écouler on retiendra également l'épisode lié à l'apparition d'affiches au contenu plus ou moins surprenant ayant entraîné une série de réactions amusées des Algériens sur les réseaux sociaux.
Cette période électorale a été enfin l'occasion d'observer la réapparition de certains anciens responsables politiques. Ammar Saâdani a ainsi surpris l'opinion en organisant dans la wilaya de Batna un meeting, lié aux élections, et tenant des propos équivoques au sujet de l'actuel secrétaire général du FLN. Cette apparition publique a donné lieu à des supputations et des lectures différentes.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)