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15 milliards de DA injectés et des lacunes


L'aménagement urbain à travers les diverses communes et localités n'est pas à la hauteur des sommes injectées, reconnaît-on.En dépit de plus de 15 milliards de dinars dépensés ces treize dernières années, le secteur de l'urbanisme et de l'aménagement est considéré comme étant le "maillon faible" de la politique de développement dans la wilaya de Bouira. Ainsi, de l'avis même des pouvoirs publics, notamment le wali, ainsi que le P/APW, l'aménagement urbain à travers les diverses communes et localités de Bouira n'est pas à la hauteur des sommes injectées. En effet, dans plusieurs communes de la wilaya, les projets d'aménagement piétinent ou ont été carrément abandonnés. Ainsi, les quartiers de Krachich, 480-Logements et la cité Dermouche (commune de Lakhdaria) ressemblent à de véritables bidonvilles. Routes cabossées, chaussée défoncée et égouts à ciel ouvert. Dans la commune d'Aomar, plus précisément au quartier de l'ALN, les citoyens ne cessent de crier leur désarroi face à une situation qu'ils jugent alarmante. Ce quartier nécessite, il est vrai, plus qu'une simple opération d'aménagement, mais une véritable prise en charge. Le même constat a été dressé du côté du chef-lieu de la commune de Kadiria. Et le parfait exemple de cette détérioration est sans conteste le boulevard Krim-Belkacem, l'une des principales avenues de cette municipalité. Cette artère est livrée aux immondices et autres déchets en tous genres qui s'y amoncellent. Les décharges d'ordures ménagères débordent, les bennes à ordures sont pleines à craquer. Au chef-lieu de wilaya, les exemples de défaillance ne manquent malheureusement pas non plus. Les quartiers d'Ouled Bellil et celui de Aïn Graoueche en sont les parfaits exemples. Face à cette situation, une question se pose d'elle-même : comment avec 15 milliards de dinars "engloutis", ce segment peut-il rester à la traîne ' Selon les conclusions d'un rapport de wilaya, lequel a été présenté au ministre de l'Habitat lors de sa récente visite à Bouira, il semble que la faute soit collective. Ainsi, il est indiqué que les différentes directions (SDC, DEM, DRE, ADE...) ne travaillent pas en coordination et qu'il y a un certain "cafouillage" entre elles. Aussi, les membres de cette commission ont relevé "un manque de suivi flagrant" de la part des services chargés de ce volet, et aussi le fait que les études des projets présentent dans la plupart des cas des "incohérences" sur le terrain. Autre point noté par les auteurs de ce rapport, celui mettant en exergue "l'incompétence" des entreprises chargées de la réalisation des projets d'aménagement urbain, ce qui conduit irrémédiablement, selon eux, à l'infructuosité des travaux. Sur le plan des recommandations, cette commission a préconisé notamment "la non-réception des projets, sans l'aval de l'APC, de procéder à des études géotechniques afin de se prémunir contre les affaissements de terrain, de donner la priorité aux quartiers les plus délabrés, de renforcer le réseau d'éclairage public, de choisir des bureaux d'études compétents et des entreprises qualifiées...". En tout état de cause, beaucoup reste à faire en la matière, et les différents acteurs de l'aménagement du territoire doivent faire preuve de cohésion et de concertation.
RAMDANE BOURAHLA


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