Algérie - Revue de Presse

Abdallah Benadouda. Editeur (Socrate éditions) : « Le Panaf vu de mon bureau »


Je suis né une année après le Panaf de 1969. Il est donc difficile pour moi de vous en parler. Ce qu'on m'en m'a dit, c'est que c'était bien, qu'il flottait sur Alger un parfum de révolution, que les Blacks Panthers étaient recherchés par le FBI, mais libres de parader rue Didouche Mourad. Que Mohammed Lamari chantait déjà et que Myriam Makeba était à tomber. Bref, qu'en 69, année érotique, Alger respirait l'espoir d'une Afrique décolonisée et décomplexée, prête à relever les défis de l'avenir. Quarante ans après, les Blacks Panthers ne paradent plus, Hassan Hattab si. Myriam Makeba est morte, Mohammed Lamari chante toujours et la plupart des jeunes et beaux dirigeants africains se sont mus en vieux et pathétiques dictateurs. L'Afrique est donc bien loin des espoirs de 69. Vu sous cet angle, la donne est forcément différente. Mais faut-il pour autant faire de suite un bilan négatif d'un événement qui n'est pas encore fini ' Ça serait malhonnête. Comme il serait malhonnête de faire dans la propagande maladroite et de crier haut et fort que nous sommes les meilleurs et les plus forts. Il y aura sûrement des choses bien, et d'autres qui le seront moins. D'après des témoins oculaires, le spectacle de la Coupole était grandiose. Je n'y étais pas. Mais vu de l'ENTV, c'était nul. Images sombres, plans serrés ou très lointains. Bref, mon petit neveu aurait fait mieux avec son téléphone portable. On peut donc dire d'ores et déjà que l'ENTV a raté son Panaf. Mais ceci n'est pas un scoop. D'après des amis, la parade africaine était exotique et pleine de clichés coloniaux ; pour la Radio algérienne, elle était magique. Pour Echourouk elle était pornographique. Mais ceci non plus n'est pas un scoop. Le scoop est que je n'ai rien vu de tout ça. Trop occupé que je suis. En revanche, ce qui n'est pas un scoop, c'est que chez nous, il devient très difficile de donner son avis sans être catalogué. Ou on est dans l'allégeance la plus abjecte ou on est dans la critique systématique et stérile. Et vu que mon éthique n'est pas élastique, je vais m'enfermer dans mon bureau, continuer à travailler, à tenter de faire des livres et peut-être d'en écrire un. J'ai déjà trouvé le titre : le Panaf vu de mon bureau. publicité [ ]  Hebdos & Services Hebdos Histoire Fait du jour Mode Nostalgie Supplément 05 octobre 1988 Supplément économie Supplément Histoire Aéronautique Supplément immobilier Portrait Médias Arts et Lettres sciences Santé France-Actu Multimédia Automobile Air du temps Cinéma Environnement Services Archives > Qui sommes-nous ' > Contacts > Annonceurs > Mentions légales > Crédits > Accessibilité > Editions locales Choisissez une région : Alger Info Oran Info Constantine Info Kabylie info Annaba Info Setif-info Tiaret info Chlef Info Tlemcen Info Mostaganem Info Bel Abbès Info Skikda info Blida Info Ouargla Info Djelfa Info Tipaza Info Béjaïa Info Jijel info Mascara info Biskra Info Chroniques d'El Watan Choisissez une chronique : Point Zéro Balises Médiascopie Le point du samedi Vu à la télé Dans la lucarne Fronton 08-Eclairage Abecedarius Coup franc La chronique de Ali El Kenz Repères 44.    >Postez votre avis Votre nom Votre email Titre du message Message Veuillez laisser ce champ vide : /**/ publicité Infos récentes : | 9 jui | 8 jui | 7 jui | 6 jui | 5 jui | 4 jui | 3 jui | Haut de page |A propos d'El Watan| Contacts| Annonceurs| Mentions légales| Crédits| Plan du site| Droits réservés © El Watan 2007 _uacct = "UA-1844281-1"; urchinTracker();


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