Algérie - A la une

Chez nous, le poisson est victime d'hécatombes de masse



L'intervention sur les ondes de la radio nationale «Chaîne3» mardi dernier du directeur général de la pêche a laissé les auditeurs sur leur faim, sur la multitude des entraves commises pour saccager les stocks halieutiques en haute mer, comme sur les rivages où sont censés prospérer les poissons sédentaires à chair blanche.La sonnette d'alarme a été tirée depuis bien longtemps par les scientifiques chargés de l'exploitation rationnelle des espèces marines, comme par les professionnels du secteur, indépendamment de la presse qui s'était faite l'écho des lanceurs d'alerte, en avertissant de l'éminente menace de la désertification des fonds marins. La production annuel de 100 000 tonnes incorpore vraisemblablement les captures des sardiniers, et les 40 000 tonnes de poissons importés annuellement concerneraient les produits congelés, qui n'ont comparativement aux espèces pêchées en Méditerranée, qualitativement, aucune chance de les concurrencer, tant leurs fadeurs est criarde. M. Tah Hamouche impute « la stagnation » de la production des espèces marines à plusieurs facteurs dont le non-respect des périodes d'ovulation et de ponte, les qualifiant de pratiques frauduleuses, ce qui est indéniable, le responsable de la pêche auprès du ministère évoque la possibilité de dissuader « les chalutiers de trop s'approcher des côtes coralliennes par la mise en place de récifs artificiels », ce qui aurait en termes de réalisation desdites barrières des coûts faramineux. Sachant que le frai de poissons en général, ainsi que les alevins nés dans l'année, ont besoin pour grandir, et pour échapper aux nombreux prédateurs marins, des indispensables récifs coralliens, alors de se demander, l'utilité d'empêcher les chalutiers de s'approcher des côtes, quand l'institution en charge de la protection de la faune marine autorise l'arrachage du corail, en accordant des concessions qui ne rapporte rien à l'Etat en termes de revenus. M. Tah Hamouche est certainement très bien placé pour savoir que la destruction des récifs coralliens, qui ne servent qu'à faire des amulettes et à la rigueur des colliers, se paye cash par une destruction massive de la faune et de la flore marine. Les massacres des poissons ne se limitent pas au non-respect de la période biologique uniquement.
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