Colloque international sur l'archéologie préventive en Algérie

C'est dans l'indifférence totale des étudiants de l'université de Tébessa que le colloque international sur l'archéologie préventive a débuté, avant-hier matin, dans l'enceinte de l'amphithéâtre auditorium de ce campus. Cela malgré la présence appuyée des autorités civiles et militaires locales et d'invités venus de France, de Tunisie et de 10 wilayas du pays. Le professeur et chercheur tunisien Lotfi Naddari a ouvert le cycle de conférences plénières par une présentation intitulée "Entre la Tunisie et l'Algérie : la voie Carthage-Theveste, un patrimoine archéologique et historique commun". Le professeur algérien Hakim Oukaour de l'Institut d'archéologie d'Alger a tenu une conférence ayant pour titre "Le patrimoine de Négrine (Tébessa) entre richesse archéologique et abandon". Après la pause ce fut au tour d'un autre professeur tunisien Mohamed Grira qui a présenté l'essai d'"Identification du territoire de Theveste sous le haut Empire romain" et du professeur français Fortuner Bérengère lequel a donné une présentation intitulée "Quel nom donner aux arcs romains '".Les débats ont été animés respectivement, par Mohamed Lakhdar Oulmi de l'université de Guelma après sa communication sur le thème de "L'aménagement du site d'El Mechouar à Tlemcen, une expérience à méditer", suivi par le professeur Ahmed Kaihoul de l'université d'Oum El-Bouaghi et de Nadia Bahra de l'université de Constantine qui a, quant à elle, fait part de ses recherches sur le paléolithique moyen dans la région de Tébessa (Algérie orientale). La clôture des conférences de la première journée a été faite par Amira Zatir venue de l'université de Mascara pour évoquer la culture sismique locale et parler des constructions traditionnelles sismo-résistantes. Les débats ont été axés sur comment instaurer le concept de la prévention des sites archéologiques avec l'implication de tout le monde, autorités, entreprises, élus et société civile.
Rachid G.