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FLN: les parlementaires emboîtent le pas aux mouhafedhs




«Le FLN n'est ni un marchepied ni un bien vacant»
«Le FLN, qui a triomphé aux élections locales, gagnera encore en 2019, en 2024 et en 2029», a prédit Djamel Ould Abbès.
Après les mouhafedhs, les parlementaires du FLN ont appelé clairement, hier, à travers la déclaration finale ayant sanctionné leur rencontre avec le secrétaire général au siège du parti, le président de la République à «poursuivre sa mission pour parachever les objectifs tracés par son programme».
Le patron du FLN a lancé plusieurs messages codés lors de cette rencontre. «Je demeure la sentinelle du parti et je n'accepterai pas qu'on réédite le scénario de 2004», a -t-il réitéré.
«Le FLN n'est ni un marchepied ni un bien vacant», a-t-il encore indiqué. Il a également signifié qu'il continuera à faire le ménage: «La commission de discipline a proposé d'exclure du parti trois membres du comité central. Il s'ensuivra l'exclusion du quatrième, voire du cinquième», a-t-il révélé.
«Le FLN, qui a triomphé aux élections locales, gagnera encore en 2019 et en 2024 et en 2029», a-t-il prédit aussi. D'autres slogans ont été lancés: «Le FLN est enraciné en Algérie comme les oliviers en Kabylie», a-t-il martelé. Ould Abbès a même incité les parlementaires des deux chambres, qu'il considère comme des membres dirigeants du parti, à jouer pleinement leur rôle, en faisant notamment des propositions de loi s'inspirant de l'esprit et de la lettre du programme du chef de l' Etat, à participer au débat et à s'exprimer librement lors des séances plénières au niveau des deux chambres.
La direction du parti attend de réceptionner les rapports détaillés sur les réalisations du président, des six wilayas restantes. A ce propos, il a indiqué que le président Bouteflika est l'homme des miracles, en rappelant et en faisant l'éloge de ses différentes réalisations et projets phares mis en oeuvre durant ses 18 ans de règne. Pour Ould Abbès, «Bouteflika n'est pas un assoiffé du pouvoir puisqu'il avait refusé en décembre 1994, la proposition de prendre les commandes de la présidence de la République car il n'a pas voulu être un 3?4 de président...»
Par ailleurs, plusieurs préoccupations ont été soulevées lors des débats ayant suivi l'intervention du secrétaire général du parti. Le bal a été ouvert par le député d' Illizi.
Ce dernier souligne que les habitants de cette contrée frontalière souffrent le martyre en raison de l'absence de prise en charge des cancéreux de cette région, en réclament d'organiser des visites ministérielles dans cette partie du sud du pays pour constater le sous-développement qui y sévit.
Au nom de la solidarité féminine et au titre de la parité, plusieurs femmes parlementaires du parti ont demandé à Ould Abbès d'attribuer à l'une d'elles le poste de vice-présidente au niveau des chambres parlementaires ou du moins la présidence de l'une des commissions permanentes.
Le secrétaire général s'est engagé à prendre en charge cette demande.
D'autre parlementaires ont réclamé plus de présence des actuels ministres issus du parti lors des réunions avec les élus, en ironisant, toutefois, que ces derniers daignent se réunir avec les parlementaires qu'une fois qu'ils ne sont plus ministres.
Certains, comme les députés de Khenchela ont relevé les disparités et les déséquilibres régionaux en matière du développement économique et social.
Un député d'El Oued a soulevé le problème des promesses non tenues par le ministre des Travaux publics et des Transports et celui de la Santé, en affirmant que cette situation risque de se retourner contre le parti et donnera l'occasion inespérée à ses concurrents de le doubler lors des prochaines échéances électorales.
D'autre part, quelques parlementaires ont demandé à Ould Abbès d'intercéder en leur faveur auprès des ministres ou auprès des intermédiaires entre les parlementaires et les membres du gouvernement.
D'autres députés et sénateurs ont demandé au parti de les soutenir pour réactiver le rôle du parlementaire, en les aidant à créer des permanences locales.

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