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Le Croissant-Rouge s'enfonce dans la crise



C'est le statu quo dans le conflit opposant le président de wilaya du Croissant-Rouge algérien et des élus et bénévoles du bureau communal de Béjaïa, selon Yazid Hocini, président du bureau communal.En guise de riposte aux décisions de justice et au silence des instances nationales de cette organisation humanitaire, qui a duré quatre mois, les élus et bénévoles humanitaires du comité local du CRA ont cadenassé et carrément soudé la porte du siège du comité de wilaya et demandent l'envoi de quatre commissions d'enquête ministérielles pour trouver une solution à la crise.
Les concernés revendiquent une commission d'enquête du ministère de la Justice et une autre de celui de l'Intérieur pour examiner, respectivement, «les plaintes et jugements relatifs aux affaires du Croissant-Rouge algérien et enquêter sur les autorisations établies par le DRAG à des personnes non habilitées pour l'organisation d'une assemblée générale élective du CRA Béjaïa le 18 octobre 2014».
Il est aussi réclamé l'envoi d'une commission du ministère de la Solidarité pour enquêter, auprès de la DAS de Béjaïa, sur la mise à disposition pour des «personnes non habilitées, de la maison des associations pour l'organisation d'une assemblée générale élective le 18 octobre 2014». Depuis la mise à l'écart de l'ancien président par Saïda Benhabylès, la présidente du CRA, et l'exclusion de nombreux bénévoles, suivies d'une série de poursuites judiciaires à l'encontre des membres contestataires, un vent d'indignation et de colère souffle sur le CRA local.
Le conflit est né entre la présidence du bureau communal du chef-lieu de wilaya et l'actuel président du bureau de wilaya, Bouzid Belkacem, accusé, entre autres, «d'abus d'autorité dans le cadre de la dissolution de nombreux comités communaux avant de les remplacer par d'autres lui prêtant allégeance en prévision de l'AG élective». Dans la foulée, le président du bureau de wilaya a limogé le président communal. Depuis, toutes les démarches engagées pour réhabiliter les anciens élus ont buté sur les décisions défavorables de justice. Les protestataires ont même soupçonné une intervention de Saida Benhabylès.
Ils ont publié la synthèse de l'examen des états financiers arrêtés au 31 décembre 2012 que «l'actuel président a voulu valider malgré les réserves du commissaire aux comptes. Ceci dit, l'assemblée qui s'est tenue alors à Akbou a rejeté ce bilan», ajoute Yazid Hocini. Ledit rapport financier dévoile certaines «irrégularités» qui poussent les contestataires à demander la «désignation d'une commission d'enquête de l'IGF pour un audit de la gestion financière du comité de wilaya de 2012 à 2017».
Pour se défendre, le président du bureau de wilaya a déjà réagi dans la presse en considérant que le comité communal est en rébellion en n'ayant pas tenu son AG élective pour renouveler son mandat.
La crise continue avec la radicalisation des actions des protestataires, dont certains sont entrés en grève de la faim.
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