Algérie - A la une

Le Satef appelle à une grève de deux jours




L'épineux dossier des logements de fonction et d'astreinte constitue une véritable bombe à retardement qui risque d'éclater à la figure des responsables du secteur de l'éducation nationale dans la wilaya de Béjaïa.En effet, les membres du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) de la wilaya de Béjaïa viennent de monter au créneau pour dénoncer vigoureusement une "gestion défaillante" du dossier en question, par l'actuel directeur de l'éducation, Brahim Bader. Les syndicalistes du Satef, qui accusent le premier responsable de l'éducation à Béjaïa d'"avoir entravé l'opération d'assainissement du parc immobilier", ont déjà saisi les autorités concernées, dont la ministre de l'Education, le wali et le président de l'APW de Béjaïa. À noter que la goutte qui a fait déborder le vase est l'annulation, par le directeur de l'académie de Béjaïa, de sa propre décision d'octroi d'un logement d'astreinte à un concierge exerçant au CEM des frères Djouden de Sidi Ahmed, sur les hauteurs de la ville des Hammadites. Selon le porte-parole du Satef de Béjaïa, Nabil Ferguenis, au lieu d'engager des actions en justice contre les indus occupants de ces logements de fonction, conformément aux directives de Mme Benghabrit qui a demandé aux directeurs de l'éducation à l'échelle nationale de procéder à l'assainissement du parc logement, M. Bader s'est contenté d'exiger comme seule et unique condition à leur régularisation la présentation d'un certificat négatif. Or, explique notre interlocuteur, dans la plupart des cas, à l'image de celui du CEM des frères Djouden, il se trouve que le logement de fonction est occupé par les enfants ou les héritiers du bénéficiaire, lesquels ne trouvent aucune difficulté pour l'établissement d'un certificat négatif auprès des services de la Conservation foncière. Mais qui sont réellement ces indus occupants "hors la loi" ' Combien sont-ils ' Pour la première question, M. Ferguenis détient la réponse, mais pas pour la seconde. "Tout le monde sait à Béjaïa qui sont ces indus occupants. La plupart d'entre eux ne sont que d'anciens directeurs, secrétaires généraux et autres cadres de l'éducation nationale. Si certains sont en retraite depuis de longues années, d'autres se trouvent être mutés dans d'autres wilayas tout en gardant leurs logements de fonction à Béjaïa. C'est le cas d'un ex-directeur de l'éducation de la wilaya qui occupe actuellement le même poste à Alger et qui continue à squatter un logement d'astreinte au niveau du CEM de Nacéria. C'est vraiment honteux !", fulmine M. Ferguenis. Il y a aussi l'ancien maire FLN de Béjaïa qui habite toujours dans le logement de fonction de son conjoint, sis au lycée El-Houria, alors qu'il a bénéficié, au cours de son mandat électif (2012-2017) d'une ancienne villa coloniale jouxtant l'abattoir communal de la ville des Hammadites. Afin de dénoncer haut et fort le "laxisme" des responsables locaux et exiger "l'assainissement urgent et complet" du parc immobilier de l'éducation nationale, les membres du Satef de Béjaïa appellent l'ensemble des travailleurs du secteur à une grève de deux jours, prévue les 15 et 16 avril prochains, qui sera ponctuée d'un sit-in devant le siège de l'académie.
K. O.
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