Algérie - A la une

Comme il fallait s'y attendre, la réaction à l'action «pompeuse» des arbitres, ne s'est pas faite attendre. Plus intelligente et plus affinée, fut cette réponse des professionnels. Des questions pleuvent jusqu'à en faire retourner le sifflet de l'arbitre. Le scénario mis en branle manquait de souffle que nous connaissons chez certains arbitres, plus habitués aux fautes. Bizarrement, le silence des sifflets sur le terrain ce weekend, a fait son bruit. Ce qui ne signifie pas son enterrement. Mais juste une pause. Souhaitons au passage que ce sera une pause de longue durée.L'on se rappelle, de la petite histoire (septembre 2014), celle de l'arbitre assistant international Mahmoud Mounir Bitam (39 ans) qui avait retiré son maillot lors de la rencontre CA Bordj Bou Arreridj et le WA Tlemcen pour laisser voir un message de protestation inscrit sur son t-shirt : «Kerbadj et Hammoum histoire d'un jeu manipulé», avant de prendre la sortie du stade. Ce jour-là, son message était destiné à une seule personne, en l'occurrence Hamoum Khellil, le président par intérim de la commission des arbitres. Il fera une déclaration révélatrice : «Je me retire du monde de l'arbitrage», le président de la LFP, «Mahfoud Kerbadj a demandé au trio arbitral d'avantager le MCA». L'autre histoire «lors de la demi-finale de la Coupe d'Algérie entre la JS Kabylie et le CRB Aïn Fakroun, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj lui aurait donné pour instruction personnellement de déstabiliser la JSK ?intelligemment'». Ce n'est pas une petite histoire, mais une page d'histoire qui explique ce qui se tramait dans les coulisses. Tout le monde savait «objectivement, qu'il y a quelque chose de pourri au royaume du football, que le pognon a corrompu les âmes et les corps». Ce week-end, les joueurs croyaient qu'il s'agissait d'une minute de silence. Peut-être celle de l'enterrement des fautes d'arbitrages ! Maintenant que la protestation est passée, tout le monde ou presque, oublie les protestations, les condamnations, les réclamations et les menaces. Bizarre que cela se fasse en un seul clin d'?il. Y compris les déclarations de fin de match ont changé de tonalité. «Où sont-ils ces entraîneurs, ces présidents de clubs qui menaçaient de dire toute la vérité rien que la vérité ' Quelle vérité ' Seuls eux la connaissent». Quelques-uns préconisent de refaire le match en utilisant la même pioche pour marquer 6 minutes de silence, en guise de protestation des buts volés, des penaltys effacés et des sanctions non respectées. Lundi, la rencontre qui avait opposé les deux Mouloudia, d'Alger et d'Oran s'est déroulée comme du papier à musique. Bravo pour la sportivité, bravo pour les supporters des deux camps et bravo pour... l'arbitrage qui fut à la hauteur des attentes du monde sportif. Mais est-ce une promesse de tenir cet équilibre ' Et éviter aux supporters comme le faisait, le Real Madrid de sortir les mouchoirs blancs pour protester contre le traitement dont leur club fait l'objet par l'arbitrage. Nous l'espérons. Enfin, juste répondre à ceux qui avaient fait référence à Ali Bennaceur, pour expliquer que des erreurs existent de par le monde. Cet arbitre tunisien avait accordé le célèbre but inscrit de la main lors du quart de finale du Mondial 1986 face à l'Angleterre (2-1) par le numéro 10 Maradona. Ce but, El Pibe de Oro avait déclaré après la rencontre l'avoir marqué «un peu par la tête de Maradona... sans que le Tunisien ne branche». Par contre, l'ex-président de la Fifa, le Brésilien Joao Havelange confirmait lui-même, en 2008, que cette Coupe du monde fut truquée : «Nous avions la meilleure équipe, championne du monde deux fois avant et une fois après cette édition de 1966. Le président de la Fifa était alors sir Stanley Rous, un Anglais. Et la Coupe se déroulait en Angleterre. Trois arbitres et six assistants ont dirigé les matches du Brésil contre le Portugal, la Hongrie et la Bulgarie. Sept d'entre eux étaient anglais et les deux autres allemands. L'idée était tout simplement d'éliminer le Brésil. L'Allemagne a affronté l'Uruguay, et l'arbitre était anglais. L'Argentine s'est mesurée à l'Angleterre, et l'arbitre était allemand. Comme par hasard, la finale s'est jouée entre l'Angleterre et l'Allemagne.» Avant de rappeler : «L'Angleterre n'a d'ailleurs plus jamais rien gagné depuis ce Mondial». Une leçon à méditer.


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