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Un drone aquatique assurera l'inspection



L'envasement des grands barrages de l'Algérie représente une perte de capacité annuelle égale à 0,7% de la contenance totaleSans aucune intervention humaine, ce système réduira grandement le prix de levées «longues et coûteuses».
L'envasement des barrages en Algérie, comme dans tout le Maghreb, est le souci permanent des techniciens du département ministériel des Ressources en eau. A cet effet, il a été annoncé, samedi depuis Béchar, par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, qu'un drone aquatique sera prochainement mis en service pour aider l'Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt) à mieux suivre et cerner la problématique de l'envasement des barrages à travers le pays.
En forme d'embarcation robotisée, ce nouveau système va permettre à l'Anbt de suivre, dans des conditions technologiques optimales l'envasement des barrages, qui empiète grandement sur les capacités de réserves en eau. Le ministre, effectuait une visite au barrage de Djorf Ettorba, situé à 65 km au sud de Béchar et destiné à la retenue des eaux de Oued-Guir, avec une capacité de 365 millions de m3. Les avantages de ce drone aquatique, mis au point par des chercheurs algériens du Centre de développement des technologies avancées (Cdta) de Baba Hassen (Alger), sont de permettre des délais ultracourts en matière de levées bathymétriques, aucune intervention humaine, un transfert instantané de données et une accessibilité étendue, a expliqué le ministre. Actuellement, l'Anbt rencontre des difficultés avec la méthode actuelle classique où les levées bathymétriques sont effectuées toutes les quatre années. Elles peuvent être «longues et coûteuses» et mobiliser des moyens humains et matériels importants. Cette opération nécessite en effet la présence de pas moins de quatre techniciens par équipe, d'une station topographique, d'une station bathymétrique en plus d'une embarcation motorisée. En utilisant ce nouveau drone aquatique, qui sera dirigé par le docteur Oualid Djekoun, maître de recherche au Cdta, on n'aura plus besoin de ces multiples moyens humains et matériels onéreux, ont expliqué des responsables de l'Anbt présents sur les lieux de la visite ministérielle. En plus de ce partenariat avec le Cdta, l'Agence nationale des barrages et des transferts s'emploie à nouer et développer des partenariats fructueux avec des organismes nationaux du secteur.
L'envasement des grands barrages de l'Algérie, représente une perte de capacité annuelle égale à 0,7% de la contenance totale. Une dizaine de grands barrages sont fortement menacés par ce phénomène d'envasement, puisqu'ils sont envasés à plus de 50% de leurs capacités totales. Plusieurs moyens techniques de lutte contre l'envasement ont été expérimentés dans le pays, dont la technique de surélévation de la digue utilisée dans les barrages. D'autres phénomènes menacent la préservation des eaux de barrages dont l'évaporation des lacs de barrages, les fuites à travers les rives et les fondations des barrages, l'eutrophisation (prolifération de végétaux) des eaux de barrages et l'intrusion des eaux marines dans les aquifères côtiers.
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